Espagne : le Real redevient souverain, Zidane souffle et impressionne encore

Indiscutable Zinédine Zidane : acculé, l'entraîneur français du Real Madrid a encore relevé un grand défi en remportant le clasico de la 26e journée de Liga contre le FC Barcelone dimanche 1er mars (2-0), avec des paris réussis.

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Le jeune brésilien Vinicius Junior a lancé le Real Madrid sur la voie du succès contre le Barça dans le clasico disputé au stade Santiago-Bernabeu, le 1er mars.

Toni Kroos, réinstallé comme titulaire par le technicien français pour le clasico après son absence mercredi 26 février contre Manchester City en Ligue des champions et passeur décisif pour le but de Vinicius (71e), en qui "Zizou" a placé sa confiance, et Mariano Diaz, buteur quelques secondes après son entrée en jeu (90e+2), ont scellé la victoire et, par là-même, la première place du classement retrouvée de la "Maison blanche".

"J'avais dit que ça allait être une opportunité de redresser la barre, et à l'arrivée on a fait ce qu'on avait promis", a tenu à souligner en conférence de presse d'après-match Zinédine Zidane, en difficulté après le revers de mercredi 26 février contre Manchester City en 8e de finale aller de Ligue des champions au Santiago-Bernabeu (2-1).

Une opportunité pour sortir la "Maison blanche" de la mauvaise passe dans laquelle elle était engagée : en manque de buts et avec une fragilité défensive inquiétante, les Madrilènes abordaient le clasico sur une série de trois matches sans victoire.

Mais le technicien prodigue des Merengue, dos au mur après le revers en C1 mercredi, a encore prouvé sa qualité avec des choix tactiques payants.

Des paris signés "ZZ"

Le coach du Real Zinédine Zidane échange avec Karim Benzema lors du clasico à Madrid, le 1er mars.

Le Brésilien Vinicius (19 ans), apprécié pour sa vitesse mais vivement critiqué pour son manque d'efficacité dans la surface, a encore pénétré de nombreuses fois dans la zone de vérité dimanche 1er mars, jusqu'à cette lumineuse ouverture de l'Allemand Toni Kroos, préservé mercredi 26 février, qui lui a permis d'ouvrir le score (71e)... et d'oser haranguer le public venu lui témoigner son soutien.

"Je savais que mon moment allait arriver. C'est une belle passe (celle de Kroos), on la fait tout le temps à l'entraînement, aujourd'hui c'est passé et j'ai pu marquer", a exulté le jeune attaquant brésilien au coup de sifflet final.

Le solide ancrage au milieu de terrain, l'entrée en jeu de Brahim Diaz, préféré à Luka Jovic et buteur (90e+2), et la titularisation d'Isco sur l'aile droite, préféré à Gareth Bale, ont aussi été autant de coups de maître signés "ZZ", puisque l'Espagnol a été la principale menace pour Marc-André ter Stegen, avec cette superbe frappe enroulée bien chassée de la main droite par le portier blaugrana (56e), ou avec cette reprise de la tête (60e) stoppée sur la ligne par Gerard Piqué, dans la foulée.

Alors que les deux formations abordaient ce clasico retour de Liga avec des défenses entourées de questions et loin d'être étanches, le Real Madrid a retrouvé son duo défensif Sergio Ramos-Raphaël Varane, solides dimanche 1er mars, alors que le capitaine blanc est devenu le joueur avec le plus de clasico disputés dans l'histoire (44, devant les 43 de Manuel Sanchiz).

"C'est ce que je voudrais relever, notre solidité défensive. On a défendu ensemble, et après on sait qu'à tout moment on a la capacité de marquer", a savouré "Zizou" après la rencontre.

Messi, dans l'ombre

Le Barça a lui aussi longtemps tenu bon face aux assauts merengues. Piqué est revenu à son meilleur niveau après sa foulure de la cheville mardi 25 février, mais cela n'a pas suffi.

Le capitaine du Barça Lionel Messi, aux prises avec Marcelo, a été éteint par la défense du Real Madrid au stade Bernabeu, le 1er mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les Catalans ont eu plus de difficulté à contrôler le rythme de la rencontre, et ont dû courir derrière le ballon pendant une bonne partie du match, en résistant aux vagues blanches.

"La vérité c'est que nous avons perdu confiance avec le ballon, on est rentré dans une phase de nervosité, et ça a donné ce résultat. (...) Évidemment, dans cette situation, je souffre plus que je n'apprécie", a regretté Quique Setién, après son baptême du feu du clasico sur le banc blaugrana.

Le champion du monde français Antoine Griezmann, pour son deuxième clasico, a cependant eu deux occasions de marquer, mais la première (18e) a été bien dégagée par Sergio Ramos et Raphaël Varane, et la deuxième est passée au-dessus du cadre (21e).

C'est surtout l'absence de Lionel Messi (26 buts en 42 clasicos) qui a frappé le match. Fantomatique, le sextuple Ballon d'Or a été loin de son niveau dimanche soir 1er mars, et a précipité la chute du Barça pour le premier clasico de Quique Setién sur le banc catalan.

Le Barça repasse donc derrière le Real au classement, et la course pour le titre n'est définitivement pas encore terminée entre les deux géants du football espagnol.

AFP/VNA/CVN

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