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Des pièces d'or frappées du logo de la cryptomonnaie bitcoin, le 20 novembre 2017 à Londres. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"En ce qui concerne" l'éventualité "d'un remplacement des monnaies des banques centrales par le numérique, je pense que nous sommes loin de cela", a affirmé le président de la Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, lors d'une conférence de presse.
"Les monnaies numériques en sont à leurs balbutiements" et il n'y a pas à craindre "que les banques centrales ne soient plus en mesure de mener une politique monétaire en raison de la cryptomonnaie ou des monnaies numériques", a-t-il assuré.
M. Powell a précisé que Facebook, qui veut lancer en 2020 la monnaie Libra, un mode de paiement en dehors des circuits bancaires, avait informé de son projet de nombreux régulateurs à travers le monde dont la Fed.
"C'est quelque chose que nous examinons. Nous rencontrons en permanence un large éventail d'entreprises du secteur privé sur la technologie financière, et il y a une quantité énorme d'innovations" en cours, a-t-il ajouté.
Tout en évoquant les avantages possibles des nouvelles cryptomonnaies, il a cité aussi "les risques potentiels, en particulier d'une devise qui pourrait potentiellement avoir une grande application". Cela conduira à de "grandes attentes" auprès des régulateurs en terme de règlementation et de sécurité.
Les ambitions de Facebook, le plus grand réseau social avec plus de deux milliards d'usagers, ont suscité une certaine inquiétude des autorités, notamment européennes.
Le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE), Mark Carney, a ainsi mis en garde: en cas de succès de Libra, cela "deviendra instantanément systémique et devra être soumis aux meilleures normes de régulation".