L'Amélioration de la vie des ethnies minoritaires vivant dans les régions montagneuses était l'une des préoccupations particulières des délégués au XIe Congrès du Parti communiste du Vietnam (PCV). Interviewés par la presse dans les couloirs du Congrès, ils ont abordé cette question d'actualité, chacun à leur manière.
Selon K'so Phuoc, président du Conseil des ethnies de l'Assemblée nationale (AN), dans la lutte contre la pauvreté, si l'assistance de l'État est très importante, la valorisation des forces internes des habitants constitue le facteur décisif. Chaque année, le Parti et l'État accordent une aide financière aux régions où vivent des ethnies minoritaires. "Généralement, la vie des habitants y a connu des changements positifs. Mais il reste encore un grand écart par rapport au niveau de vie national", a fait remarquer K'so Phuoc. Il a estimé nécessaire de perfectionner davantage le travail d'édification des politiques de priorité, et de rajuster la manière dont elles sont appliquées selon les conditions de chaque localité, de chaque ethnie. Il faut par ailleurs "vaincre l'idée de compter passivement sur l'aide de l'État" qui hante l'esprit des cadres et habitants d'ethnies minoritaires.
K'so Phuoc a proposé de faire des "percées" dans chacun des domaines concrets. Pour élever le degré intellectuel des habitants, il faut insister sur l'éducation générale qui "permettra l'approche des progrès scientifiques". Pour attirer les investissements, la première des priorités est de construire des infrastructures de base. Sans oublier la formation d'un fort contingent de cadres servant de "locomotive" pour l'œuvre d'édification locale.
Pour Sung A Giang, président du Comité du Front de la Patrie du Vietnam de la province de Yên Bai (Nord), outre les politiques prioritaires, il est nécessaire d'avoir des solutions d'investissement satisfaisantes, permettant aux régions montagneuses et reculées d'exploiter au mieux les potentiels latents dont elles disposent, de mener à bonne fin la lutte contre la pauvreté, et de réduire l'écart du niveau de vie entre les régions montagneuses et la plaine.
Ces derniers temps, le Programme d'assistance a été déployé pour diminuer de façon rapide et stable la pauvreté dans 62 districts montagneux en grande difficulté. Il y a pourtant, à Yên Bai, des communautés ethniques qui vivent hors de ces localités prioritaires. Il faut donc instaurer une application plus souple pour que ces habitants "bénéficient aussi des acquis du Programme".
Trân Thi Quê, présidente de l'Union des femmes, filiale de la commune de Tam Duong, province de Lai Châu (Nord), a fait savoir que dans cette région montagneuse, "les conditions de vie des habitants d'ethnies minoritaires ont connu ces dernières années une nette amélioration". Le taux des familles pauvres a considérablement diminué et les enfants vont de plus en plus nombreux à l'école. Il reste pourtant dans certaines localités reculées des familles menacées par la disette. Trân Thi Quê a souhaité que l'actuel Congrès du PCV prenne des solutions décisives permettant d'investir davantage dans les régions en difficulté, d'améliorer davantage la vie matérielle et spirituelle des habitants d'ethnies minoritaires. "Il faut prêter une attention particulière aux caractéristiques de chaque région afin de trouver des solutions différentes sur l'édification socio-économique, et diversifier les politiques prioritaires", a-t-elle insisté.
Nghia Dàn/CVN