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La situation surchargée à la gare routière My Dinh pose plusieurs problèmes à dénouer pour les autorités. |
En dépit de ses ambitions, ce projet fait l’objet de nombre d’opinions controversées, notamment sur le plan de sa faisabilité et de son efficacité, compte tenu de la situation réelle du transport dans la capitale.
Cette initiative a été annoncée par Dào Viêt Long, vice-directeur du Service du transport et des communciations de Hanoï. Ce dernier a expliqué : "l’urbanisation rapide de la capitale entraîne un surcroît de véhicules qui sature les infrastructures et génère aux heures de pointe des embouteillages, notamment sur les grands boulevards ou les autoroutes. La planification urbaine ne peut répondre indéfiniment à cet état de fait dont le traitement impose la prise de mesures plus efficaces et durables". Le vice-directeur a également précisé que les autobus interprovinciaux empruntant le périphérique N°3 causent également des bouchons récurrents aux heures de pointe. Suite à l’agrément de sa proposition au ministère des transports et des communications, la capitale s’apprête à lancer ce projet de trois phases qui sera réalisé d’ici à la fin du deuxième trimestre de l’année prochaine.
Concrètement, d’ici fin 2016, les autorités municipales commencera à modifier les trajets des autobus au départ des gares routières de My Dinh, Nuoc Ngâm et de Giap Bat, qui passent par de grands axes subissant fréquemment des embouteillages aux heures de pointe. Puis, lors du premier trimestre 2017, la deuxième phase portera sur les trajets des autobus qui empruntent des axes surchargés en matinée et en fin d’après-midi. Enfin, la dernière phase qui débutera le deuxième trimestre consistera à ajuster tous les trajets conformément à l’état de réalisation de la planification urbaine du ministère du transport et des communications.
Ambitieuse initiative, mais non radicale selon certains
Les modifications des flux de circulation, notamment des autobus, s’imposent dans toutes les villes du Vietnam. Toutefois, ce projet ne constitue pas une solution durable.
En effet, Vuong Quôc Tuân, vice-président du Service du transport et des communications de la province de Thanh Hoa a relevé que le changement de gare de My Dinh à une autre générera des frais supplémentaires auxs entreprises de transport, et des besoins de déplacement plus élevé chez les usagers. Il compte déjà 5.000 véhicules partant de My Dinh à destination de Thanh Hoa. Si ces autobus étaient obligés d’utiliser les gares du sud de la capitale, cela engendrerait 5.000 déplacements de véhicules individuels pour desservir ces dernières. Il semble qu’il n’ait pas été pris compte des conséquences sur le trafic urbain de cette mesure.
Établissement du procès verbal d'infraction des taxis clandestins à la gare routière My Dinh. |
Une autre opinion est de remettre en cause la responsabilité des autobus interprovinciaux devant les gares routières. En effet, ces véhicules doivent respecter strictement les horaires planifiés par la direction des gares. Or, en fait, de nombreux autobus et taxis clandestins circulent et/ou stationnent illégalement aux alentours des grandes gares routières et seraient la cause réelle des embouteillages... Si ces infractions sont sanctionnées, elles ne sont pas assez lourdes, ce qui explique la perpétuation de cette situation...
Tous soulignent aussi que, dès avant de lancer ce projet, il faudrait d’abord veiller à mettre fin à l’anarchie générale qui règne aux alentours des gares routières en prenant des mesures décisives, notamment d’ordre contraventionnel. Les coopératives de transport exigent également du Service du transport et des communications d’enfin appliquer strictement la réglementation de l’activité des taxis et des autobus, d’abord à l’égard de ceux illégaux qui, depuis longtemps, sont devenus une obsession pour leurs homologues titulaires d’une licence.
Hông Anh/CVN