>>JO durables : Anne Hidalgo et le maire de Los Angeles en appellent aux entreprises
Des panneaux d'un parc photovoltaïque, présenté à l'époque comme la plus grande installation intégrée au monde avec 36.000 m² de panneaux faisant office de toiture, le 18 février 2009 à Weinbourg. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Grâce à ses 6.578 panneaux solaires, la centrale injectera environ 1.600 Mwh/an dans le réseau local, soit de quoi fournir en électricité 500 foyers annuellement.
Mme Hidalgo a rappelé que ce projet était nécessaire, face à une "urgence" climatique sans précédent : "Une urgence qui fait que si on ne pose pas des actes assez radicaux aujourd'hui par rapport à notre modèle de consommation d'énergie ou de biens communs comme l'eau, demain il sera trop tard".
Le réservoir d'eau, qui date de 1971, devait être rénové, notamment au niveau de l'étanchéité du toit. Pour la société publique Eau de Paris qui gère le réservoir et possède déjà 10 autres centrales photovoltaïques, l'idée est alors née de coupler ces travaux avec l'installation de panneaux solaires.
Débutée en septembre 2016, la réfection de l'étanchéité a couté près de 2,5 millions d'euros, financés à 50% par l'Agence de l'Eau Seine-Normandie. La même somme a été nécessaire pour installer les panneaux photovoltaïques.
Financée entièrement par Eau de Paris via un emprunt à la caisse des dépôts, la partie photovoltaïque devrait être entièrement amortie par la revente de l'électricité à Enedis.
"Le tarif que nous avons négocié avec EDF (15c/kWh) nous permet d'équilibrer le projet en 20 ans dans son hypothèse la plus pessimiste : on aura remboursé l'ensemble de l'investissement mais aussi les frais d'exploitation" explique Hortense Bret, directrice de ingénierie à Eau de Paris.
Anne Hidalgo a par ailleurs rappelé que ce projet de grande envergure s'inscrivait dans "le Plan Climat Air Énergie de Paris", présenté en novembre 2017 et visait à "faire de Paris une ville neutre en carbone et 100% énergies renouvelables en 2050".
Pour l'instant, la ville s'est engagée à porter à 25% la part des énergies renouvelables dans ses murs en 2020 : elles représentent pour l'instant 17% de sa consommation.