>>Amical : France - Finlande pour voir Marcus Thuram avant Lisbonne
>>Bleus : à Clairefontaine, l’infirmerie au centre du terrain
L’attaquant français Antoine Griezmann sonné après la défaite face aux Finlandais en match amical au Stade de France, le 11 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sur la pelouse froide d’un Stade de France à huis clos, il n’y avait certes que deux titulaires du Mondial-2018 au coup d’envoi. L’enjeu était certes nul ou presque, au milieu d’un automne surchargé en rencontres. Kylian Mbappé, Raphaël Varane et Lucas Hernandez n’ont certes pas joué.
Mais aucun de ces arguments ne suffira pour excuser la performance insipide des Tricolores, dépassés par les relances assassines de la 55e nation mondiale, dont les joueurs, à en scruter leurs visages étonnés, doivent toujours avoir du mal à y croire.
"On n’était pas dedans" face à des Finlandais "bien organisés", a reconnu Griezmann, entré pour la dernière demi-heure. "Maintenant il faut regarder ce qu’on a fait de mauvais et penser déjà à samedi 14 novembre", s’est projeté sur M6 l’attaquant du Barça.
Si face à l’Ukraine en octobre (7-1), le match amical préalable aux joutes de Ligue des nations avait été synonyme de festival offensif prometteur, l’amical face à la Finlande un mois plus tard s’est plutôt résumé à un immense passage au travers.
Et voici les Bleus dans le doute, trois jours avant le déplacement le plus important de leur année 2020, à Lisbonne chez Cristiano Ronaldo. Il faudra gagner ou faire match nul avec au moins un but marqué pour prendre seul la tête du groupe avant de recevoir la Suède mardi 17 novembre, encore à Saint-Denis.
Cette troisième défaite depuis le Mondial (après les revers 2-0 aux Pays-Bas et en Turquie) est aussi pour les Bleus la première à domicile depuis près de deux ans et un amical contre la Colombie en mars 2018 (3-2).
Thuram manque de réussite
Tête de l’attaquant français Marcus Thuram (centre) lors du match amical contre la Finlande au Stade de France, le 11 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La première sélection de Marcus Thuram (23 ans) aurait dû être une fête pour le fils de Lilian, 12 ans et cinq mois après la 142e et dernière cape de son papa (record). Cela s’est terminé en gâchis frustrant pour l’attaquant de Mönchengladbach, l’homme le plus en vue des Bleus mais aussi, forcément, celui ayant le plus manqué de réalisme (barre à la 15e, reprise de volée au-dessus à la 17e, tir contré à la 45e+1, frappe captée à la 70e...).
Manque de chance : ce sont les deux petits nouveaux de la sélection... finlandaise qui ont crevé l’écran. Un autre Marcus, Forss de son nom de famille, a sublimé une perte de balle de Moussa Sissoko (28e). Et Onni Valakari a crucifié Steve Mandanda d’une frappe lointaine (31e), laissé seul par Paul Pogba et Steven Nzonzi après une mauvaise passe de Wissam Ben Yedder.
En deux incursions, la sélection des "Grands-Ducs" - leur surnom - a prouvé qu’elle ne s’était pas qualifiée pour son premier Euro par hasard, et qu’elle pouvait se montrer dangereuse même avec une équipe totalement remaniée elle aussi par rapport à son onze type, vainqueur le mois dernier en Ligue des nations contre l’Irlande et la Bulgarie.
Les blessés attendus
Côté Bleus, Sissoko et Nzonzi ont raté l’occasion de marquer des points à sept mois de l’Euro. Pogba, en manque de rythme à Manchester United, a échoué dans sa reconquête de confiance, comme Olivier Giroud, habituellement intraitable dans ce genre de duel déséquilibré sur le papier.
En raison des blessures, seuls 21 joueurs, dont trois gardiens, se sont échauffés mercredi sur les 26 à disposition. Mbappé, Benjamin Pavard, Hugo Lloris, Corentin Tolisso, Adrien Rabiot : tous ces pensionnaires réguliers du onze n’ont même pas foulé la pelouse, la plupart étant encore sur le carreau, dans un sprint visant à les remettre sur pied pour le voyage à Lisbonne samedi 14 novembre.
Il faudra sans doute que plusieurs d’entre eux retrouvent au plus vite leurs sensations. Car samedi soir 14 novembre au Stade de la Luz, il y aura dans l’équipe adverse un quintuple Ballon d’Or prêt à s’engouffrer dans la moindre brèche. Et les Portugais, eux, n’ont pas manqué leur tour de chauffe, en écrasant Andorre 7 à 0.