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Les JO de Paris 2024 sont confrontés à des risques de surcoûts financiers, notamment liés à la sécurité, selon un rapport de la Cour des comptes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le comité d'organisation de Paris 2024 (Cojo) a immédiatement indiqué qu'il ne s'agissait que d'une version provisoire du rapport, à laquelle ils répondront d'ici le conseil d'administration du 17 décembre, qui doit précisément finaliser un plan d'économies annoncé avant l'été.
De son côté, la Cour des comptes a "déploré" cette publication qui "porte atteinte au bon déroulement des procédures encadrant la phase contradictoire".
"Les magistrats ont déjà détectés des +risques de surcoût qui s'élèvent probablement à plus de 400 millions d'euros", explique le Canard, citant le rapport provisoire.
Paris 2024 a expliqué que la Cour des comptes a basé son rapport sur des chiffres de début 2019, avant précisément qu'il ne s'engage dans des économies de 400 millions d'euros sur les 3,8 milliards (bien milliards) de budget initialement programmé pour organiser 15 jours d'épreuves.
Des économies liées à la suppressions d'équipements provisoires ont généré 150 millions d'euros sur les 400 millions d'euros projetés.
Coté sécurité, "les hypothèses initiales doivent être largement revues", selon le rapport cité par le Canard, avancant le chiffre de 125 millions d'euros supplémentaires nécessaires pour assurer la sécurité notamment pour les sports urbains qui doivent se dérouler place de la Concorde, mais aussi sur la cybersécurité.
Cette ligne devait en effet "être réajustée" avait indiqué il y a quelques semaines, une source proche de Paris 2024. "C'est le sujet de préoccupation numéro un du nouveau délégué interministériel au JO", avait confié une autre source proche du dossier.
La Cour estime du côté des sponsors que "des incertitudes substantielles affectent l'atteinte des objectifs. Sur les 1,1 milliard de prévus, le Cojo affirme avoir collecté 500 millions d'euros, et juge incomplets" les chiffres du rapport provisoire.
S'agissant des rémunérations, la Cour fait état toujours selon le Canard Enchaîné, de "salaires très sensiblement supérieurs en moyenne à ceux constatés dans le privé".
En 2017, une polémique était né quand le Canard Enchaîné a avancé le chiffre de 450.000 euros annuels pour le futur traitement de Tony Estanguet, à partir de projections transmises à la direction du Budget.
Ce chiffre avait immédiatement été démenti par le comité de candidature, qui a laissé la place au comité d'organisation. Un comité de rémunération a été mis en place en 2018, a proposé une grille et s'assure de son respect, a-t-on indiqué à Paris 2024.