Roland-Garros
Amélie Mauresmo prend la barre du vaisseau amiral de la FFT

Amélie Mauresmo, ex-No1 mondiale et cheffe de file du tennis français, a pris jeudi 9 décembre, à 42 ans, la barre du tournoi de Roland-Garros, vaisseau amiral de la Fédération française de tennis (FFT), où elle succède à Guy Forget.

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L’ancienne joueuse de tennis française Amélie Mauresmo, dans les gradins de Roland-Garros à Paris.

"Nous sommes très heureux de vous annoncer qu’Amélie Mauresmo sera la nouvelle directrice du tournoi de Roland-Garros au moins pour les trois années à venir, jusqu’en 2024", a annoncé le président de la FFT Gilles Moretton. Cette nomination de Mauresmo, deux fois victorieuse en Grand Chelem (Australie et Wimbledon 2006), intervient deux jours seulement après le départ de Guy Forget, directeur du seul Majeur sur terre battue depuis 2016 et dont le contrat expirait à la fin de l’année.

"Je n’ai pas de reproche à faire à Guy. On avait simplement des attentes plus fortes, différentes", a assuré Moretton en expliquant avoir proposé à Forget des "accords nouveaux, y compris sur le plan financier, sur une mission différente". Cette mission comprenait "un investissement plus fort à l’international, notamment auprès de l’ATP et de la Coupe Davis, et la continuité de son rôle dans la direction du Rolex Paris Masters".

Mais mardi 7 décembre Forget a tout décliné. Son remplaçant au Masters 1000 de Paris sera annoncé "début 2022", a précisé Moretton. De son côté, Mauresmo a souligné sa "fierté" et "combien (elle était) honorée" de la proposition de Moretton de la mettre aux commandes de Roland-Garros.

Un rêve

"Ce tournoi m’a fait rêver depuis mon plus jeune âge. Il a, ni plus ni moins, créé une vocation chez moi. Roland-Garros a été un fil conducteur toute ma vie", a-t-elle relevé. Enfant, au Centre national d’entraînement, "on ne jouait pas à chat perché dans les cours de récré, dans les parcs, on était sur le Central. Les premières conneries d’adolescentes, on a pu les faire aussi dans l’enceinte du stade", s’est-elle souvenue.

Ensuite, elle a arpenté ces courts en terre battue en tant que joueuse (quart de finaliste en 2003 et 2004), puis en tant qu’entraîneur de joueurs et joueuses, puis comme capitaine des Bleues en Fed Cup. Et dernièrement, c’est comme consultante à la télévision qu’elle a continué de venir à Roland-Garros.

"Je ne sais pas s’il y a beaucoup de personnes qui ont vécu toutes ces facettes de Roland-Garros", a-t-elle relevé. "Au fil du temps, j’ai eu une vision qui s’installait, a-t-elle raconté. Des choses que j’aurais envie de voir évoluer, des choses que je trouvais déjà fabuleuses mais qu’on pouvait pousser un peu plus loin."

"Un événement solidaire et responsable"

Elle note en particulier qu’au-delà de la partie sportive, avec notamment la gestion des sessions nocturnes apparues en 2021, mais dont les débuts ont été perturbés par le huis-clos imposé à cause du COVID, il y a du travail à faire sur l’environnement du tournoi.

"On n’a pas forcément les atouts de certains autres tournois du Grand Chelem, en termes de place, de beaucoup de choses. Il faut mettre l’accent encore plus, je sais que ça a déjà été +bossé+, sur l’accueil de tous les joueurs et de tous leurs entourages", a-t-elle relevé en soulignant sa volonté d’organiser un "événement solidaire et responsable".
"J’arrive avec tout ce qui m’a toujours caractérisée dans tout ce que j’ai entrepris, à savoir la recherche de l’excellence, sortir de sa zone de confort, faire sortir les autres de leur zone de confort aussi, c’est très important pour avancer. La rigueur, le travail, la communication, le travail en équipes. Je serai à la hauteur
", a-t-elle promis.

En tout cas, aussi heureuse qu’elle soit de diriger Roland-Garros, elle ne quittera pas Biarritz pour revenir en région parisienne. "Non, non. Je ne quitte pas ma résidence actuelle malgré le prestige de ce poste", a-t-elle affirmé en reconnaissant que le sujet avait été abordé dans les négociations pour le poste.

Par ailleurs, Moretton a annoncé le prolongement de Sébastien Grosjean et de Julien Benneteau aux postes de capitaines des équipes de Coupe Davis et de Billie Jean King Cup (le nouveau nom de la Fed Cup) "jusqu’aux Jeux de Paris 2024".


AFP/VNA/CVN

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