"Ces dernières années, les villes et provinces deltaïques du Mékong, où habite un grand nombre de Khmers, ont pris leur essor en matière économique. Les habitants locaux ont efficacement lutté contre la pauvreté", estime Pham Van Thoi, directeur par intérim du Département des localités 3, relevant de la Commission des ethnies de l'Assemblée nationale, lors de son récent entretien avec l'Agence Vietnamienne d'Information (AVI).
D'après lui, la situation socio-économique dans les localités abritant des Khmers est stable. Les habitants reçoivent des assistances des autorités locales pour restructurer l'agriculture et l'élevage, appliquer les progrès scientifiques dans la production et développer des modèles d'économie familiale efficaces comme la pisciculture à Bac Liêu et Trà Vinh, l'élevage de crevettes à Sóc Trang, l'élevage bovin à An Giang. De plus, les Khmers travaillant dans les établissements de production industrielle et artisanale sont de plus en plus nombreux.
En 2009, le nombre de foyers khmers pauvres dans le delta du Mékong n'était que de 76.200, soit une baisse de plus de 3.000 foyers par rapport à 2008. Cette année, selon M. Thoi, les villes et provinces deltaïques accélèrent le programme de lutte contre la pauvreté avec notamment la réduction du nombre de foyers pauvres au sein de la communauté des ethnies minoritaires, dont les Khmers.
Concernant le plan de création des complexes économiques dans les régions frontalières entre le Vietnam et le Cambodge, Pham Van Thoi a précisé que, sur la période 2010-2020, le gouvernement poursuivait le projet d'aménagement et de développement de l'économie frontalière. Actuellement, les zones économiques frontalières de Tà Xia (Kiên Giang) et Vinh Xuong (An Giang), Dinh Bà, Truong Phuoc (Ðông Tháp), Môc Hoá (Long An) contribuent grandement à renforcer les échanges commerciaux vietnamo-cambodgiens.
Linh Thao/CVN
(19/03/2010)