>>Allemagne : l'extrême droite devance le SPD pour la première fois dans un sondage
>>La Conférence de Munich sur la sécurité s'achève sur "beaucoup de travail à faire"
Des membres de syndicats de la fonction publique manifestent à Potsdam, près de Berlin,le 15 avril. |
Le responsable du puissant syndicat Verdi, Frank Bsirske, a menacé d'actions élargies si aucun progrès n'était réalisé durant cette session, tout en se montrant optimiste sur la possibilité d'un accord pour les 2,3 millions de travailleurs concernés.
"Les signaux que j'obtiens à présent devraient rendre possible un compromis acceptable durant la troisième session de négociations", a-t-il déclaré au quotidien financier Handelsblatt.
Il a toutefois réaffirmé la détermination des syndicats pour obtenir "des augmentations significatives".
Le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer, accueilli par des manifestants à son arrivée à Postdam pour le début des discussions, a dit dimanche 15 avril espérer parvenir à un accord d'ici mardi 17 avril. Le ministère de l'Intérieur négocie au nom de l'État.
Le ministre allemand de l'Intérieur, Horst Seehofer (droite), salue des membres des syndicats de la fonction publique, le 15 avril à Potsdam, près de Berlin. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
M. Seehofer s'est dit d'accord pour que les travailleurs du secteur public puissent "avoir leur part du bon développement économique de l'Allemagne" mais a averti que les demandes salariales étaient "trop élevées".
Les principaux syndicats du secteur public (Verdi, GEW et DBB) exigent une hausse de 6% des salaires et veulent qu'elle se traduise par au moins 200 euros de plus par mois pour les employés de l'État fédéral et des communes.
Les syndicats, arguant de la bonne santé de l'économie et de l'excédent budgétaire record de 38,4 milliards d'euros en 2017, surfent sur la victoire début février du puissant syndicat IG Metall. Ce dernier a arraché dans la métallurgie un accord inédit sur le droit à la semaine de 28 heures --pour une durée limitée-- et une hausse salariale de 4,3%, après avoir exigé initialement 6%.
Environ 150.000 travailleurs du secteur public ont pris part la semaine dernière à des "grèves d'avertissement" --des débrayages coordonnés de quelques heures-- dans toute l'Allemagne pour augmenter la pression avant la dernière des trois séries de négociations salariales du secteur. Les deux sessions précédentes n'avaient abouti à aucun résultat.
Ces débrayages ont pesé notamment sur les transports. Pour le seul aéroport de Francfort, Lufthansa a dû annuler 800 vols.
Les "grèves d'avertissement" accompagnent traditionnellement en Allemagne le début ou le milieu des négociations salariales menées de manière saisonnière à l'expiration de chaque accord de branche. En cas de blocage plus persistant, les syndicats ont ensuite recours à la grève dite "dure".
AFP/VNA/CVN