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Un train à grande vitesse et des trains régionaux à l'arrêt sur les rails de la gare de Francfort, le 10 janvier en Allemagne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le syndicat GDL reproche à la DB de "poursuivre sans relâche sa politique de refus et de confrontation", selon un communiqué. L'opérateur ferroviaire public a accusé le syndicat d'"agir de manière absolument irresponsable" avec cette nouvelle grève.
Dans le transport de voyageurs, les conducteurs cesseront le travail mercredi 24 janvier à 02h00 (01h00 GMT). Dans le transport de marchandises, la grève débutera mardi 23 janvier à 18h00 (17h00 GMT), a indiqué le syndicat. Le mouvement doit prendre fin lundi 29 janvier à 18h00 (17h00 GMT).
C'est l'arrêt de travail le plus long initié jusqu'ici par le syndicat dans les négociations conflictuelles qu'il mène avec la direction de l'opérateur ferroviaire. Les cheminots allemands avaient déjà fait grève fin 2023 ainsi que trois jours d'affilée début janvier.
Lors de ces arrêts de travail, le trafic ferroviaire avait été paralysé dans tout le pays. Les perturbations du transport de marchandises ont un coût élevé pour l'économie allemande déjà en difficulté.
Outre des hausses de salaires pour compenser l'inflation, GDL, qui représente environ 10.000 salariés, revendique également de négocier un passage à la semaine de 35 heures sur quatre jours.
La compagnie publique, qui avait déjà proposé une hausse de salaires de 11% et une prime inflation, a présenté une nouvelle offre la semaine dernière sur une réduction du temps de travail à 37 heures par semaine à partir de 2026 avec une compensation salariale complète.
"La DB mise sur le compromis, le GDL aggrave démesurément le conflit", a déclaré un porte-parole de la compagnie de chemins de fer.
L'Allemagne est confrontée depuis un an à une multiplication des conflits sociaux dans différentes branches professionnelles dans un contexte de hausses des prix qui entament le pouvoir d'achat des salariés. Ces revendications affaiblissent aussi la coalition gouvernementale au pouvoir dirigée par le chancelier social-démocrate Olaf Scholz, aux prises avec une impopularité record.
Un autre conflit social a opposé l'an dernier la Deutsche Bahn au syndicat du rail EVG qui représente les autres métiers du secteur ferroviaire et quelque 180.000 agents. Un accord avait finalement été conclu fin août.
AFP/VNA/CVN