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Le Français David Michineau marque un lay-up dans le match des étoiles, le "All Star Game", disputé à Paris-Bercy, le 29 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Une heure avant le début de l'événement, les spectateurs affluaient vers Paris Bercy avec déjà beaucoup d'excitation, et le soulagement de voir l'événement maintenu.
Il s'en est fallu de peu : lundi 27 décembre, le Premier ministre Jean Castex a annoncé le retour d'une jauge sanitaire de 2.000 places pour les événements sportifs et la fermeture des buvettes à partir du 3 janvier, pour trois semaines, face à l'envolée des contaminations au COVID.
"Nous avons offert la place à mon fils, il y a quatre jours pour Noël. Il a déballé ça au pied du sapin et on espérait pouvoir venir malgré les restrictions et l'évolution du COVID", souffle Axel Toulouse, agent SNCF de 42 ans.
"C'est un bon moment avant un bout de temps, donc on va en profiter", raconte Cléo Tuyeras, venu avec sa sœur et son père pour la fête annuelle du basket français.
Dans la salle, l'ombre du COVID-19 a tout de même plané sur la rencontre : des messages incitant les spectateurs à respecter les gestes barrières ont été projetés sur les quatre écrans géants qui surplombent le terrain, à mesure que les gradins se remplissaient.
Spiderman survole une moto
Mais le show a repris ses droits et un frisson d'excitation a parcouru les travées de Bercy quand les lumières se sont éteintes pour laisser place au décompte signifiant le début des festivités.
L'ambiance a chauffé avec le concours des meneurs, remporté par l'arrière américain de l'Elan béarnais Justin Bibbins, plus prompt à dompter le tracé fait de slaloms et de tirs variés que ses concurrents.
Très vite, la rencontre tant attendue par les spectateurs - masqués dans l'ensemble - a débuté... Sauf pour la sélection française, qui a totalement raté son entame de match et s'est retrouvé menée 13-0 au milieu du premier quart-temps, malgré la défense quasiment absente de la sélection monde, comme souvent lors du All Star Game.
Alors Vincent Collet, choisi pour entraîner les Français, a posé un temps mort, à l'issue duquel le meneur de l'Asvel Elie Okobo a inscrit enfin les trois premiers points de son équipe, sur un tir extérieur.
Trois points, c'est finalement ce qui séparaient les deux équipes à la mi-temps (49-46 pour la sélection des meilleurs étrangers).
Les all stars ont alors laissé place au clou du spectacle : le concours de dunks.
La palme de la plus belle cascade est revenue à Dylan Affo Mama, qui, affublé d'une cagoule de Spiderman, a sauté au-dessus d'une moto et de son conducteur avant de dunker à deux mains, dans une ambiance électrique. Cette figure a notamment permis à l'ailier de Tours de remporter le plus spectaculaire des concours.
"Ce que les spectateurs voulaient"
Ambiance électrique durant le "All Star Game" remporté par la sélection mondiale aux dépens de l'élite française, le 29 décembre à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans le troisième quart-temps, Elie Okobo a justifié la confiance du public, qui l'a sélectionné pour ce match, en prenant feu : il a claqué un dunk puis deux tirs primés consécutifs à des step-backs.
Il a même fait mieux à l'issue du match, en égalisant d'un trois points en déséquilibre à deux secondes du terme pour arracher les prolongations, faisant exploser Bercy.
Las, cela n'a pas suffi, et la sélection étrangère s'est imposée à l'issue de la prolongation 111-110, grâce, entre autres, à un tir primé du meneur de Gravelines Brandon Taylor (22 points), élu MVP (meilleur joueur) de la rencontre.
"C'était incroyable, je crois que c'est ce que les spectateurs voulaient, d'avoir un match serré de bout en bout, qui ne s'est joué qu'à la toute fin. Il y avait comme une atmosphère de playoffs", s'est-il réjoui après le match.
Le meneur américain ne s'est pas trompé : pour le public de Paris Bercy, l'enjeu était surtout de profiter une dernière fois de l'ambiance d'une salle à guichets fermés.
AFP/VNA/CVN