Le Japon, qui abrite une population de 120 millions de personnes, est un marché prometteur. Actuellement, le Vietnam y exporte essentiellement produits aquatiques, textile-habillement, articles artisanaux, minerais, meubles et chaussures. Au dire d'experts, outre ces marchandises dites "traditionnelles", le Vietnam pourra exporter vers le Japon d'autres comme produits mécaniques, légumes, fruits et fleurs.
Pourtant, le Japon est un marché difficile. C'est pourquoi, bien que les besoins de ce débouché soient importants, la valeur des exportations vietnamiennes est beaucoup inférieure à ce que réalisent la Thaïlande, la Malaisie, l'Indonésie et la Chine. Selon l'accord de partenariat économique Vietnam-Japon signé fin 2008, les taxes d'importation appliquées aux produits agricoles tels durian, chou et poivron, qui étaient auparavant de 2,5%, 6% et 3% respectivement, sont levées pendant cinq années consécutives ; le mais (6%), le curry (17%) pendant sept années ; le café (10%), le thé (17%) pendant 15 ans. Concernant le ketchup, la taxe a diminué de moitié, passant de 17% à 8,5%, et ce sur une durée de cinq ans. Il s'agit-là des principales exportations vietnamiennes vers le Japon.
D'après les experts, pour répondre à la demande sur la qualité des produits exportés au Japon, les agriculteurs vietnamiens doivent appliquer la norme GAP (Good Agriculture Pratices) dans leur production. Selon un représentant du groupe Aeon, le plus grand importateur et distributeur japonais, pour pénétrer le marché du pays du Soleil Levant, les entreprises vietnamiennes peuvent devenir fournisseurs des détaillants japonais. Elles peuvent développer leurs exportations vers le Japon en se servant du prestige des partenaires locaux. Elles doivent cependant prendre d'infinies précautions afin de bien choisir les partenaires commerciaux. Cela aidera les entreprises vietnamiennes à économiser du temps et de l'argent pour conquérir les consommateurs locaux.
De plus, pour concurrencer les produits des autres pays, les entreprises vietnamiennes doivent chercher à diminuer le prix de leurs marchandises tout en garantissant une qualité élevée.
Minh Pham/CVN