>>L'État néerlandais s'invite au capital d'Air France-KLM pour défendre ses intérêts
>>Pays-Bas: "Intenses" discussions sur l'avenir de KLM dans Air France-KLM
Les tensions entre les deux compagnies sœurs Air France et KLM ont éclaté au grand jour avec la prise de participation surprise des Pays-Bas au capital du groupe, témoignant, selon les Néerlandais, d'un sentiment d'être les laissés-pour-compte de la stratégie du groupe. Un conseil d'administration du groupe franco-néerlandais Air France-KLM doit se tenir mercredi 27 février à la mi-journée, selon une source proche du dossier, au lendemain de l'annonce par le gouvernement néerlandais d'une prise de participation à hauteur de 12,68% dans Air France-KLM. La Haye a déjà dit avoir pour objectif d'arriver à une position équivalente à celle de l'État français qui détient 14,3% du groupe. "La position de KLM s'est sans cesse érodée ces derniers mois", a fait valoir le ministre néerlandais des Finances, Wopke Hoekstra, lors d'une conférence de presse à La Haye mardi soir 26 février. Pour le quotidien de référence néerlandais De Volkskrant, le gouvernement s'est senti contraint à investir dans le capital de la compagnie car il s'est rendu compte que son influence au sein d'Air France-KLM était insuffisante pour protéger les intérêts nationaux, à savoir la bonne santé financière de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol. Jusqu'ici, le capital était détenu par l'État français (14,3%), Delta Air lines (8,80%), China Airlines (8,80%), les employés (3,90%) et près de 64% des parts étaient aux mains d'actionnaires non identifiés.
AFP/VNA/CVN