>>Variants contagieux : le comité d'urgence de l'OMS réclame plus de séquençage
>>Plus de deux millions de morts, l'OMS veut des vaccinations dans tous les pays
Un homme présentant des symptômes du COVID-19 est transporté dans une ambulance, le 15 janvier à Pretoria, en Afrique du Sud. |
Baptisée 510Y.V2, cette mutation "est 50% plus transmissible", mais "rien n'indique que le nouveau variant est plus sévère", a déclaré le Pr Salim Abdool Karim, épidémiologiste et coprésident du comité scientifique au ministère de la Santé sud-africain.
Ces conclusions sont notamment tirées de données collectées dans les principaux foyers de contamination du pays d'Afrique australe.
L'Afrique du Sud compte plus de 1,3 million de cas de coronavirus, dont quelque 37.000 morts. Durement frappé par la seconde vague de la pandémie, le pays a toutefois enregistré lundi une diminution de 23% du nombre de cas, a annoncé lundi le ministre de la Santé Zweli Mkhize.
L'Afrique du Sud a sans doute atteint le "point d'inflexion" de cette seconde vague, a-t-il déclaré, "mais il est trop tôt pour célébrer" car dans le même temps, les admissions dans les hôpitaux ont augmenté de 18,3% par rapport à la semaine précédente.
La seconde vague de pandémie exerce une pression énorme sur le système de santé du pays, à bout de souffle.
"Si les patients sont plus nombreux, la mortalité hospitalière n'a pas changé" entre la première et la seconde vague, a toutefois souligné une spécialiste du panel, le Dr Waasila Jassat.
La découverte d'un nouveau variant a forcé les autorités sud-africaines à mettre en place de nouvelles restrictions en décembre.
"Le monde a sous-estimé ce virus : ce virus peut évoluer et s'adapter", a reconnu un autre scientifique du panel, le Pr Alex Sigal, de l'Institut de recherche sur la santé en Afrique.
Les craintes liées au nouveau variant ont également isolé la première puissance industrielle d'Afrique, plusieurs compagnies aériennes réduisant leurs liaisons.
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a récemment annoncé l'arrivée de 20 millions de vaccins dans les six prochains mois, pour une population de 59 millions de personnes, sans donner de détails.
"Des voeux pieux et de la manipulation malhonnête", a dénoncé lundi dans un communiqué l'Alliance démocratique (DA), le principal parti d'opposition, qui exige des clarifications sur le programme de vaccination du gouvernement.
"Aucune preuve de l'efficacité des vaccins actuels contre le variant du coronavirus n'a encore été apportée", a par ailleurs reconnu le Pr Abdool Karim, soulignant que "de nombreuses études sont en cours".
AFP/VNA/CVN