>>Top départ pour la vaccination élargie aux plus de 75 ans
>>COVID-19 : J-1 avant le début de la vaccination "grand public"
Des employés médicaux proposent aux passants un test du COVID-19 dans le quartier de Ciudad Bolivar, à Bogota, sous strict confinement, le 18 janvier en Colombie. |
Alors que l'apparition de variants plus contagieux inquiète les États, les restrictions se multiplient en parallèle à la vaccination, qui s'avère très inégalitaire.
À ce jour, selon un décompte de l'AFP, au moins 60 pays ou territoires, qui regroupent 61% de la population mondiale, ont lancé leur campagne de vaccination. Mais 11 pays concentrent 90% des doses injectées.
Le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a averti que le monde ferait face à un "échec moral catastrophique" si les pays riches accaparaient les vaccins au détriment des pays pauvres.
Le Brésil, une des nations les plus touchées (210.000 morts officiels, chiffre très sous-évalué selon les spécialistes), a lancé lundi 18 janvier sa campagne deux jours plus tôt que prévu, sous la pression des gouverneurs des États.
Le régulateur brésilien Anvisa a approuvé dimanche l'utilisation en urgence de deux premiers vaccins, le chinois CoronaVac et le britannique d'Oxford/AstraZeneca. Le défi logistique est de taille dans ce pays de 210 millions d'habitants aux dimensions continentales.
Des Indiens réticents
En Russie, où la vaccination d'enseignants et de soignants a commencé à petits pas en décembre, une campagne massive a démarré lundi 18 janvier, dans l'espoir de freiner l'épidémie sans réimposer de confinement national.
La semaine dernière, le président Vladimir Poutine avait ordonné que toute la population russe, soit 146 millions de personnes, ait accès au Spoutnik V.
L'Azerbaïdjan, ex-république soviétique, a également commencé lundi 18 janvier à piquer son personnel médical et ses hauts responsable avec le vaccin chinois Sinovac. Des restrictions sont en place face à l'épidémie, qui a fait officiellement 3.022 morts.
La vaccination prend de l'ampleur en France, où la pandémie ne faiblit pas, poussant le gouvernement à avancer à 18h00 le couvre-feu, étendu à tout le pays. Jusque-là réservées aux publics prioritaires comme les résidents de maisons de retraite et les soignants, les injections ont commencé à bénéficier lundi aux plus de 75 ans.
En Norvège, les autorités sanitaires ont estimé qu'il n'y avait pas de lien établi entre le vaccin Pfizer/BioNTech et le décès de 33 personnes "très âgées, fragiles", avec des "maladies graves".
"50% plus transmissible"
Frappé par un variant du virus jusqu'à 70% plus contagieux selon les autorités sanitaires, le Royaume-Uni a aussi accéléré sa campagne, ouverte désormais aux plus de 70 ans, et rendu obligatoire un test COVID-19 négatif et une quarantaine pour les voyageurs internationaux.
L'enclave britannique de Gibraltar, confinée depuis deux semaines, a vu son nombre de morts quotidien quadrupler sur la même période.
La Belgique, qui redoute une propagation rapide du variant britannique, va tester 2.800 personnes, dans douze écoles, après la découverte d'un foyer d'une centaine de personnes dans une maison de retraite.
Un autre variant identifié en Afrique du Sud, le 510Y.V2, n'est pas plus mortel mais il est "50% plus transmissible", a affirmé lundi 18 janvier un panel d'experts sud-africains.
Il est désormais prédominant dans le pays africain le plus touché par la pandémie (37.000 morts, plus de 1,3 million de cas), dont le système de santé est à bout de souffle.
En Inde, qui a entamé sa campagne samedi 16 janvier et compte vacciner d'ici juillet 300 millions de personnes, le gouvernement a intensifié lundi 18 janvier ses efforts pour renforcer la confiance, alors que près d'un tiers des personnes appelées à se faire vacciner ne s'est pas présenté.
En attendant que la vaccination produise des effets, les gouvernements continuent d'imposer des restrictions.
L'Autriche a prolongé dimanche 17 janvier son troisième confinement, entamé avant Noël, jusqu'au 8 février.
En Suisse, le télétravail est devenu obligatoire lundi 18 janvier "partout où cela est possible" et les magasins non essentiels ont fermé.
L'Italie a interdit samedi 16 janvier les vols venant du Brésil en raison du nouveau variant découvert dans ce pays, et reconfiné lundi 18 janvier trois régions jugées à haut risque.
Une Italienne de 108 ans atteinte du coronavirus en mai dernier, Fatima Negrini, qui soufflera ses 109 bougies le 3 juin, est devenue une des personnes les plus âgées au monde à être vaccinée.
AFP/VNA/CVN