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Le Kenya et l’OMS lancent une initiative audacieuse pour transformer la riposte aux urgences sanitaires en Afrique. |
Selon un communiqué de l'OMS publié à Nairobi, la capitale kényane, le centre jettera les bases d'une réponse solide aux urgences sanitaires, notamment aux épidémies qui se déploient sur le continent.
Le président kényan, Uhuru Kenyatta, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, la directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, Matshidiso Moeti, et le ministre kényan de la Santé, Mutahi Kagwe, figuraient parmi les hauts dignitaires qui ont assisté à la cérémonie d'inauguration des travaux de construction d'un centre destiné à gérer les urgences sanitaires en Afrique, qui a eu lieu à Nairobi. "Le centre améliorera la capacité des pays africains à se préparer, à détecter et à répondre aux urgences sanitaires, à soutenir des systèmes de santé durables et à renforcer l'architecture sanitaire régionale et mondiale", a affirmé le chef de l'OMS.
Selon les statistiques de l'OMS, la région africaine subit plus de 100 urgences sanitaires par an, soit plus que toute autre région du monde, tandis que la pandémie de COVID-19 a mis en évidence la léthargie du continent en matière de préparation aux urgences. Moins de 10% des pays africains disposent de la main-d'œuvre nécessaire pour se préparer, détecter et répondre aux risques pour la santé publique, indique l'OMS, ajoutant que le nouveau centre contribuera à la formation de 3.000 intervenants d'urgence d'élite sur le continent. L'objectif général du centre est de faire en sorte que chaque pays d'Afrique dispose d'au moins une équipe intégrée d'experts en urgences susceptible d'être déployée dans les 24 heures suivant une crise sanitaire nationale, explique l'OMS.
Le gouvernement kényan allouera un terrain de 12,14 hectares et contribuera à hauteur de 31 millions de dollars américains à la mise en place du centre d'urgence sanitaire et à la construction de bureaux pour accueillir 120 membres du personnel de l'OMS.