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Des étudiantes sur le chemin vers l'école. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les autorités talibanes ont décidé de la reprise des classes primaires et secondaires mardi, mais en raison de l'absence d'annonce publique, les élèves n'ont pas fait le déplacement, ont constaté des journalistes de l'AFP après avoir visité sept écoles de Kaboul.
"Une lettre du ministre de l'Éducation nous a été remise par notre directeur, mais comme aucune annonce publique n'a été faite, aucun élève n'est venu", a déclaré à l'AFP, Mohammad Osman Atayi, enseignant dans un lycée de garçons à Kaboul.
Pour la deuxième année consécutive, des centaines de milliers d'adolescentes de 11 à 18 ans environ, ne devraient toujours pas avoir accès aux écoles secondaires, les autorités talibanes n'ayant jamais mentionné la levée de l'interdiction.
Le 23 mars 2022, quelques heures seulement après la réouverture des établissements secondaires qui avait été pourtant communiquée de longue date, les autorités avaient annoncé que les adolescentes n'avaient plus le droit de s'y rendre.
Certains établissements pour filles sont toutefois depuis restés ouverts dans les provinces éloignées des centres du pouvoir, Kaboul et Kandahar, en raison de la pression exercée par les familles et les chefs tribaux.
L'Afghanistan est le seul pays au monde où les filles n'ont pas le droit d'aller à l'école secondaire depuis que les talibans à l'interprétation austère de l'islam ont décidé de les en exclure après leur prise du pouvoir en août 2021.
"Je suis déprimée et brisée", a expliqué à l'AFP, Sadaf Haidari, 15 ans. "L'éducation est notre droit fondamental. Nous devons aller à l'école... mais les talibans nous ont tout pris".
Les autorités talibanes avaient affirmé que l'interdiction, qui ne concerne pas l'école primaire, n'était que temporaire et que les cours reprendraient une fois qu'un programme, basé sur les préceptes islamiques, aurait été défini.
Selon certains responsables talibans, les religieux ultra-conservateurs qui conseillent le chef suprême de l'Afghanistan, Hibatullah Akhundzada, sont profondément sceptiques à l'égard d'une éducation moderne pour les femmes.
AFP/VNA/CVN