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De la fumée au-dessus de la ville de Ghazni attaquée par les talibans, le 10 août 2018 en Afghanistan. |
"Le gouvernement de Kaboul affirme que la situation à Ghazni est sous contrôle, mais les contacts que nous avons eu avec les responsables sur place indiquent que les combats continuent dans les faubourgs de la ville", a déclaré à l'AFP Shah Gul Rezaye, députée de Ghazni.
"Malheureusement les communications ont été coupées vendredi après-midi par les talibans et il n'y a plus d'électricité en ville", a-t-elle ajouté.
Vendredi soir 10 août, le ministère de la Défense assurait que la ville était sous le contrôle de l'armée qui fouillait maison par maison pour déloger les talibans cachés chez les civils.
Samedi 11 août, les talibans annonçaient également leur emprise sur la ville: "les moudjahidines ont pris un bataillon entier la nuit dernière et saisi des armes et munitions et quatre camions... Ils protègent la ville de Ghazni bloquant l'avancée de l'ennemi" (les forces afghanes, ndlr), a indiqué leur porte-parole Zabihullah Mujahid, sur WhatsApp.
"Le gouvernement nous a annoncé hier soir vers 22h30 l'arrivée de renforts au sol et par hélicoptère mais nous sommes inquiets et nous l'avons dit" a poursuivi Mme Rezaye.
Selon elle, les élus de la ville ont plusieurs fois mis en garde les autorités ces dernières semaines contre la vulnérabilité de Ghazni et demandé l'envoi de renforts militaires.
"Notre dernière réunion a eu lieu la veille de l'attaque (mercredi), nous avons prévenu le ministère de l'Intérieur que s'il ne portait pas d'avantage d'attention et n'envoyait pas de forces supplémentaires à Ghazni, la province et la ville seraient confrontées à de sérieuses difficultés".
Attaquée dans la nuit du 9 au 10 août, Ghazni est la deuxième capitale provinciale à brièvement tomber aux mains des talibans en moins de trois mois après Farah (Ouest) le 15 mai, rapidement reprise par l'armée.
AFP/VNA/CVN