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D'intenses combats se déroulent dans Kaboul, où des roquettes ont été tirées le 21 août. |
Les roquettes sont tombées sur la capitale alors que le chef de l'État prononçait un discours pour le premier jour de l'Aïd, deux jours après avoir proposé une trêve aux insurgés. Aucun groupe n'a pour l'instant revendiqué l'attaque.
Un journaliste de l'AFP a vu un hélicoptère militaire descendre en piqué au-dessus d'une rue proche de la mosquée d'Eidgah, dans la vieille ville, et tirer une roquette sur une position tenue par un assaillant. Un nuage de fumée s'est alors envolé vers le ciel.
"Un groupe de terroristes a pris le contrôle d'un bâtiment de Reka Khana (vieille ville) et tiré plusieurs roquettes en direction de Kaboul", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur Najib Danish à l'AFP. "Deux personnes ont été blessées. Les forces de sécurité sont en train de combattre les terroristes", a-t-il ajouté.
Les incidents ont démarré vers 09h00 locale (5h30 GMT) quand plusieurs roquettes ont été tirées sur deux quartiers de la ville, a indiqué le porte-parole de la police de Kaboul Hashmat Stanikzai.
"Des assaillants ont pris position derrière la mosquée Eidgah. Les forces de police sont sur place. Elles ont bouclé le périmètre", a-t-il poursuivi, sans toutefois pouvoir communiquer de bilan.
Des habitants qui jusqu'alors faisaient des courses pour l'Aïd se sont mis à courir pour se mettre à l'abri. Des voitures ont fait des embardées pour quitter le quartier. Des explosions et des tirs d'armes à feu pouvaient être entendus alors que les forces de sécurité bouclaient le périmètre.
Près de la présidence
Cette mosquée est située à proximité du palais présidentiel, où Ashraf Ghani se trouvait. Le bruit d'une explosion était audible en arrière fond sonore de son discours retransmis sur Facebook. Une forte présence sécuritaire était aussi visible près du stade de Kaboul.
L'Afghanistan attendait toujours mardi 21 août la réponse des talibans à une offre de cessez-le-feu de trois mois faite dimanche soir 19 août par le président Ghani.
L'administration afghane a supprimé "tous les obstacles" à la paix, avait-il affirmé, "exhortant" les talibans "à se préparer à des discussions de paix basées sur les valeurs et principes islamiques". Le groupe État islamique, très actif sur Kaboul, n'avait toutefois pas été mentionné par Ashraf Ghani.
Quelques heures après l'intervention du chef de l'État afghan, les insurgés avaient fait savoir qu'ils libèreraient lundi 20 août des "centaines" de prisonniers "pour qu'ils puissent passer l'Aïd" el-kébir, qui démarre cette semaine, "avec leurs familles et amis". Il était toutefois difficile de savoir à quels détenus se référaient les talibans qui n'ont depuis lors pas communiqué sur le cessez-le-feu.
Interrogé par l'AFP, l'un de leurs cadres au Pakistan a expliqué lundi 20 août qu'ils devaient encore préparer une réponse formelle à l'offre d'Ashraf Ghani. Même sans annonce officielle, les combats devraient toutefois diminuer d'intensité pendant l'Aïd, a-t-il suggéré.
Mais pour le porte-parole du président afghan, Haroon Chakhansuri, "tout cessez-le-feu non officiel ou restrictions (dans les combats) n'est pas un cessez-le-feu. S'ils annoncent officiellement (le cessez-le-feu) nous le respecterons tant qu'ils feront de même".
L'offre du président Ghani a été saluée par les États-Unis, l'Otan et le Pakistan voisin, qui ont appelé toutes les parties à déposer les armes.
AFP/VNA/CVN