>>La firme LafargeHolcim admet des pratiques "inacceptables" pour sécuriser sa cimenterie
La perquisition entamée mardi matin 14 novembre au siège parisien du cimentier Lafarge, soupçonné d'avoir indirectement financé des groupes jihadistes en Syrie, dont l'organisation État islamique, s'est terminée mercredi soir 15 novembre après deux jours d'investigations, selon le groupe et une source judiciaire. L'enquête, menée depuis juin par trois juges d'instruction des pôles financier antiterroriste de Paris, doit déterminer si le géant du ciment a transmis ou non de l'argent à certains groupes, notamment l'EI, pour continuer à faire fonctionner en 2013 et 2014, malgré le conflit, la cimenterie de Jalabiya (Nord du pays). Les enquêteurs cherchent aussi à savoir si des responsables de l'entreprise en France, qui a fusionné en 2015 avec le Suisse Holcim, ont eu connaissance de tels accords et du danger qu'ils ont pu faire courir aux employés syriens sur place. "LafargeHolcim rappelle qu'il a condamné avec la plus grande fermeté les erreurs commises en Syrie et qu'il met tout en place pour qu'une telle situation ne puisse plus se reproduire. Le dossier a été traité avec le plus grand sérieux au sein de la société qui a chargé dès 2016 un cabinet d'avocats de procéder à une enquête indépendante", avait réagi le groupe dans une déclaration transmise mardi soir 14 novembre.