À Tây Ninh, les gardes-frontières de Phuoc Tân se mobilisent contre le COVID-19

Outre les patrouilles de protection des frontières avec le Cambodge, les forces du poste de garde-frontière de Phuoc Tân, province de Tây Ninh (Sud), participent activement à la lutte contre l'épidémie de COVID-19, avec des initiatives caritatives pour aider les villageois.

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Soldats au poste de contrôle sanitaire N°3 du poste de garde-frontière de Phuoc Tân, dans la province de Tây Ninh (Sud).

Selon le lieutenant-colonel Dô Van Khanh, chef du poste de garde-frontière de Phuoc Tân, celui-ci compte actuellement 16 postes de contrôle sanitaire installés sur 16 km de la frontière avec le Cambodge. Outre les gardes-frontières, il y a aussi un renfort des forces militaires et policières. Tous les soldats sont de service 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 afin d’empêcher les actes de contrebande et d’immigration clandestine.

Camions de produits alimentaires à zéro dông

En plus des patrouilles pour protéger les frontières, pendant ces jours de distanciation sociale, les gardes-frontières de Phuoc Tân font également circuler leurs "camions de produits alimentaires à zéro dông", offrant des marchandises de première nécessité aux habitants en difficulté des régions frontalières.

Il s'agit d'une initiative caritative lancée par le capitaine Bùi Thê Công, commissaire politique adjoint du poste de garde-frontière de Phuoc Tân. "Ces derniers jours, les habitants des régions frontalières, en particulier des zones de quarantaine, sont confrontés à de nombreuses difficultés. Nous essayons de trouver des moyens de les aider", a-t-il expliqué.

Camion chargé de produits alimentaires à zéro dông dans la commune de Hoà Hôi, district de Châu Thành, province de Tây Ninh (Sud).

Chaque semaine, fruits et légumes ainsi que produits de première nécessité sont soigneusement emballés dans de petits et gros sacs, puis chargés sur des camions pour être ensuite transportés chez les villageois.

Dans la commune de Thành Long du district de Châu Thành, une partie de ces marchandises est apportée au magasin à zéro dông mis en place par les membres de l’Union de la jeunesse communiste Hô Chi Minh de cette commune, le reste amené directement aux habitants des zones de quarantaine.

En quittant Thành Long, le convoi de camions prend la direction vers la zone où vivent de nombreux Khmers dans le hameau de Bô Lon, commune de Hoà Hôi, district de Châu Thành.

"Les difficultés sont nombreuses, mais cela fait chaud au cœur, parce que les villageois démunis reçoivent un soutien régulier des gardes-frontalières", a partagé Mme Keo Onl, cheffe du village. Dans ce contexte difficile, on voit la solidarité des communautés qui partagent les portions de nourriture pour surmonter la crise sanitaire, a-t-elle commenté.

"Au début de la lutte contre l'épidémie, lors que la frontière est devenue un point chaud, les villageois nous ont offert des +bánh tét+ (bûche de riz gluant farcie et cuite à la vapeur), des œufs, des bouteilles d'huile... À présent, lorsque les habitants ont du mal à subvenir à leurs besoins en raison des restrictions de déplacement, c’est à notre tour de leur venir en aide", a confié le capitaine Công, sur le chemin du retour.

Lutter contre l'immigration clandestine et la contrebande

Paquets de cigarettes de contrebande saisis.

Le 3e poste de contrôle sanitaire est considéré par les gardes-frontières comme un "oasis", car son relief est assez complexe avec un côté entouré d'un canal d’eau, l'autre caché par une forêt. Pour s’y rendre, les soldats doivent marcher près de 2 km, en traversant de nombreux ponts provisoires sur le canal, puis patauger dans les rizières.

Selon le lieutenant-colonel Dô Van Khanh, "il est nécessaire d'installer un poste de contrôle ici, malgré la difficulté structurelle du terrain, parce que les criminels profitent justement souvent de la faible couverture de cette zone pour organiser des immigrations illégales ou de la contrebande".

À 19h00, sous un ciel noir comme de l'encre, c'est le moment que choisissent les soldats pour réaliser une patrouille régulière dans les régions frontalières afin d’empêcher les intrus transfrontaliers et les contrebandiers de faire leurs petites affaires.

À 23h00, le silence se rompt brusquement lorsqu'un garde-frontière crie : "Tout le monde arrête !". Des lampes de poche s'allument, des soldats quittent leurs positions pour poursuivre deux suspects soupçonnés de transporter illégalement des marchandises. Plus de 500 paquets de cigarettes de contrebande sont saisis. L'incident est immédiatement signalé au Commandement du poste de garde-frontière de Phuoc Tân.

Après cette intervention, les forces se dispersent dans toutes les directions, continuant à remplir leur mission de défense de la frontière de paix.

D’après le lieutenant-colonel Dô Van Khanh, chaque jour, deux ou trois cas d’immigration illégale ou de contrebande de tabac qui y sont stoppés.


Texte et photo : Nguyên Tùng - Giang Phuong/CVN

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