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L'Espagnol Rafael Nadal lors du tournoi de Barcelone, le 27 avril. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
On pouvait s'attendre à ce que le retour sur terre battue du circuit ATP mi-avril donne le sourire à Nadal, lui qui y règne presque sans partage depuis une douzaine d'années. Mais les choses ont pris une tournure plutôt grimaçante.
À Monte-Carlo mi-avril, l'Espagnol a cédé en demi-finale face à l'Italien Fabio Fognini (6-4, 6-2), futur vainqueur du tournoi, au bout d'"un de (ses) pires matches sur terre battue en quatorze ans". Au point de lâcher qu'il lui serait "difficile" de revenir à l'entraînement le lendemain.
Rebelote à Barcelone la semaine suivante, cette fois contre l'Autrichien Dominic Thiem (6-4, 6-4).
Si bien que, pour la première fois depuis 2015, Nadal se présente dans la capitale espagnole sans s'être imposé ni en Principauté ni en Catalogne. A l'époque, l'enrayage s'était révélé de mauvais augure et s'était prolongé avec des défaites à Madrid, Rome, et surtout Roland-Garros (en quarts contre Djokovic).
Zéro titre en 2019
Pour la première fois depuis 15 ans, "Rafa", certes finaliste de l'Open d'Australie fin janvier, entame aussi le mois de mai sans le moindre trophée en poche.
Comment expliquer ces débuts poussifs ? Par la difficulté de revenir au plus haut niveau, encore et encore, quand les blessures s'enchaînent, avançait le Majorquin à Monte-Carlo.
"Il y avait peu de chances que je débute parfaitement la saison sur terre battue. Ça fait un an et demi que je n'ai pas pu vraiment enchaîner les tournois (à cause de blessures). Revenir de blessure, et gagner, gagner, encore gagner, ce n'est pas simple", soulignait-il.
Le Canadien Félix Auger Aliassime lors de l'Open de Miami le 27 mars. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Rayon soucis physiques, la cadence s'est accélérée pour Nadal depuis septembre dernier et son abandon en demi-finales de l'US Open: en bref, genou droit à New York, abdominaux à Bercy, cheville droite opérée début novembre, cuisse gauche à Brisbane, et genou qui grince de nouveau à Indian Wells.
À Barcelone toutefois, le discours de l'actuel N°2 mondial était beaucoup plus optimiste. "Pour la première fois, j'ai vraiment eu la sensation d'être compétitif comme je veux l'être", soulignait-il.
"Cette semaine m'a redonné confiance. Je crois vraiment que j'ai fait beaucoup de progrès et créé une base solide pour essayer d'atteindre mes objectifs dans les semaines à venir", complétait-il.
Del Potro et Gasquet de retour
Avant de se lancer à la conquête d'un douzième sacre à Roland-Garros, à lui d'en apporter la preuve sur les courts madrilènes, où il s'est déjà imposé quatre fois sur terre battue (2010, 2013, 2014 et 2017). Il entrera immédiatement dans le vif du sujet, face à un jeune talent canadien: soit Denis Shapovalov, soit Félix Auger-Aliassime.
Comme celle de Nadal, on guettera aussi la capacité de réaction de Novak Djokovic à Madrid, où se profile une éventuelle demi-finale face au grand revenant sur terre battue, Roger Federer. Oui, le N°1 mondial a raflé les trois derniers tournois du Grand Chelem (Wimbledon, US Open et Open d'Australie) mais ces derniers mois ont trahi une sérieuse baisse de régime. Depuis son sacre à Melbourne fin janvier, le Serbe ne s'est plus montré souverain ni à Indian Wells, ni à Miami, ni à Monte-Carlo.
La "Caja Magica" sera aussi le théâtre de plusieurs retours. Celui d'abord de Juan Martin del Potro, après quasiment sept mois d'absence, pour une rotule fracturée, seulement interrompus par un test non concluant à Delray Beach (Floride) fin février.
Celui aussi de Richard Gasquet, après six mois hors circuit et une opération d'une hernie inguinale. Elle sera aussi celui d'un au revoir, celui de David Ferrer, finaliste de Roland-Garros en 2013.