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Chanteur et guitariste français, Kenjah David. |
"Il est formidable, ce concert, avec ce mélange délicat entre Salsa, Rumba Catalana, Flamenco, le piano, la guitare espagnole et les percussions. Ma petite copine et moi, on est très content d’y avoir assisté", dit un jeune homme.
"À côté de tous ces tubes latins très connus, j’apprécie beaucoup les compositions de Kenja David. Ses chansons sont parfaites pour se déhancher toute la nuit !", confie un autre.
Les adeptes de la musique latine ont pu s’en donner à cœur joie. Il faut dire que Latin Irations collective les a gâtés. Basé à Hanoï, ce collectif se compose de huit artistes, dont chacun a un parcours musical unique, mais qui tous ont l’envie de partager leur culture et leur musique avec le public vietnamien, à commencer par le Parisien, Kenjah David, chanteur et guitariste de ce groupe émergent, également auteur des compositions qui ont enflammé la scène de l’Institut français de Hanoï, et qui a accepté de se livrer au jeu des questions-réponses.
"On présente principalement des chansons salsas d’Amérique du Sud (Cuba, Porto Rico), mais aussi des chansons originales que j’ai composées à Hanoï. Ce sont des chansons d’inspiration espagnole (flamenco, rumba catalana). Les villes de Hanoï et de Hôi An me donnent aussi beaucoup d’inspiration. Elles ont des quartiers magnifiques. Les habitants sont très sympathiques aussi. Hanoï est une ville en pleine effervescence. La nouvelle génération nous apporte un nouvel essor musical important. On a la chance de goûter beaucoup de styles de musique différents. On voit que c’est une jeunesse très active. Ça fait deux ans que je suis au Vietnam et ça se passe très bien au niveau de la musique".
Une danse latine interprétée lors du concert. |
Pourquoi aimez-vous la musique latine ?
"Je choisis la musique latine car elle représente mes origines. Je suis d’origine hispano-marocaine du côté de mon père et de nationalité française. Quand j’étais enfant, mon père chantait dans le salon des chansons espagnoles et des chansons d’Amérique du Sud. C’est toujours resté dans mon esprit. À part ça, j’ai aussi habité dans le Sud de la France, c’est le berceau de groupes comme les Gipsy Kings. Je me rappelle que j’allais à la fontaine de Montpellier, que je rencontrais les membres de la famille des Gipsy Kings et que j’écoutais leur musique pendant des heures et des heures... Et c’est comme ça que j’ai appris et j’ai commencé à être passionné par la musique latine".
Vous avez formé un groupe de "musique globale". D’où vient cette idée ?
"On habite dans le quartier de Tây Hô qui est le quartier des expatriés. On a la chance de rencontrer beaucoup de cultures différentes, beaucoup de personnes provenant de pays différents. La communauté des musiciens n’est pas si grande que ça et on finit tous par se rencontrer et faire une fusion, un brassage de culture et un métissage musical. C’est vraiment très intéressant. C’est la première fois dans ma carrière que je peux être exposé à tous ces musiciens".
Comment trouvez-vous la vie musicale de Hanoï avant, pendant et après la crise sanitaire ?
"Avant le coronavirus et le confinement, il y avait beaucoup de concerts, la ville était très animée… Le confinement, je pense que ça a été un moment où tout le monde s’est retourné vers soi-même. Moi, je suis resté dans la maison, je passais des heures à penser au monde, à ma musique, aux vraies valeurs de la vie. C’est un moment qui a été très spécial pour moi au niveau de l’inspiration aussi. Ça a été la chance pour moi de faire de nouvelles chansons et de nouvelles vidéos musicales. Maintenant, on a la chance au Vietnam d’être sorti du confinement. Après le confinement, c’est le renouveau, c’est le +printemps+".
"Évidemment, on n’a pas autant de concerts comme avant mais je pense que d’ici très bientôt, ça va être de nouveau à la normale avec beaucoup de concerts. En tout cas, je remercie les Vietnamiens pour tous leurs efforts face à cette crise sanitaire".
À noter, pour conclure, que Kenjah David et son groupe se produisent régulièrement à Hanoi Rock City qui est un terrain d’échange familier pour les groupes indépendants vietnamiens et étrangers.