À la recherche d’une vie stable pour les habitants sinistrés

En 20 ans, les catastrophes naturelles ont fait chaque année 400 morts en moyenne et causé de lourdes pertes matérielles dans l’ensemble du pays. Les provinces montagneuses du Nord sont les plus touchées.

Tronçon de la Nationale N°4D reliant les provinces de Lào Cai et Lai Châu (Nord) détruit par les crues de juin dernier.
Photo: Quy Trung/VNA/CVN


Dans la nuit du 23 au 24 juin dernier, les pluies torrentielles qui se sont abattues dans les régions montagneuses du Nord ont causé des crues soudaines et des glissements de terrain.
Conséquences: 22 morts, 9 disparus et 16 blessés, sans compter 124 maisons détruites, 1.500 autres inondées dont 597 fortement endommagées. En outre, 717 ha de rizières et 486 ha d’autres cultures ont été inondés et ravagés, tandis que 46 ha de bassins d’aquaculture ont été endommagés et 251 têtes de bétail et plus de 5.900 volailles tuées. Les dégâts sont estimés à 457,8 milliards de dôngs (environ 20 millions de dollars).
Auparavant, en 2017, de graves crues et glissements de terrain s’étaient produits dans les provinces montagneuses du Nord comme Son La, Yên Bai, Hoà Binh, provoquant la mort de 71 personnes. Plus de 4.000 maisons avaient été détruites. Désormais, 13.246 foyers vivent dans des lieux considérés comme "à risques".
De lourds dégâts humains et matériels
Selon le Comité central de prévention et de lutte contre les catastrophes naturelles, ces deux dernières décennies, celles-ci ont fait chaque année 400 morts en moyenne et causé de lourdes pertes matérielles dans l’ensemble du pays. Les provinces montagneuses du Nord sont les plus touchées avec plus de 300 crues et glissements de
terrain. Ces catastrophes naturelles ont mis à mal les infrastructures socio-économiques dans toutes les localités où elles sont survenues. Leurs conséquences à long terme sont particulièrement marquées pour les régions en situation difficile, où elles compromettent le développement durable.
Les causes principales sont naturelles mais l’homme agit aussi de façon indirecte avec la surexploitation des produits minéraux et forestiers, la construction d’infrastructures perturbant le drainage et accélérant la dégradation des sols. De plus, le déboisement ou certaines pratiques agricoles intensives, par exemple celles qui laissent les sols nus en hiver, favorisent le ruissellement et l’érosion. En outre, les habitants ont une attitude trop passive dans la prévention et la lutte contre les catastrophes naturelles, s’y ajoute le manque d’activités de sensibilisation, de contrôle et de surveillance de la part des autorités locales.
Une autre cause est due aux changements climatiques, à la montée du niveau de la mer, à l’utilisation irraisonnable des ressources en eau dans les pays du haut-Mékong.
Nécessité de solutions énergiques
Dans la zone de relogement de Van Hô, province de Lai Châu (Nord).
Photo: Huong Thu/VNA/CVN

Ces derniers temps, les régions menacée sont bénéficié chaque année d’investissements publics. Cependant, la conscience d’une partie des autorités et des habitants sur la nécessité d’être actifs en matière de prévention et de lutte contre les catastrophes naturelles est restée limitée. De plus, certains habitants vivent toujours, en connaissance de cause, dans des zones à risques. En outre, l’assistance économique en faveur des personnes - pauvres pour la plupart - qui doivent être déplacées reste modeste.
D’après Vu Xuân Thành, chef adjoint du Département général de prévention et de lutte contre les catastrophes naturelles (ministère de l’Agriculture et du Développement rural), dans les mois et années à venir, les localités devront déplacer les habitants vivant dans les zones à risques pour qu’en 2025, ils soient tous relogés dans les lieux sûrs. En outre, il faudra mettre l’accent sur le renforcement de la résilience des groupes les plus vulnérables, l’installation à titre expérimental dans certains lieux à risques de systèmes d’alerte des crues et glissements de terrain.
La limitation de la déforestation, la gestion rigoureuse de l’exploitation des minéraux, le renforcement de l’application des avancées scientifiques dans la prévention et la lutte contre les crues soudaines sont aussi indispensables. En outre, il sera nécessaire de renforcer les activités de sensibilisation sur les mesures de prévention auprès des autorités locales et des habitants.
Les organismes compétents doivent approuver dans les meilleurs délais les projets de déplacement en faveur des habitants des régions sinistrées. Afin de mieux réaliser les activités de prévention et de lutte, la participation des différents échelons et secteurs ainsi que des localités elles-mêmes est capitale.

Huong Linh/CVN


Des cartes sur les crues et glissements de terrain

Le ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement vient de remettre des cartes au 1/50.000e sur la situation des glissements de terre dans les provinces de Lang Son (Nord), Hà Tinh et Quang Binh (Centre), et d’autres à la même échelle sur ces risques dans celles de Lai Châu, Diên Biên, Son La, Hà Giang, Cao Bang, Bac Kan (Nord). Elles précisent les lieux exposés aux glissements de terrain qui pourraient influer sur le développement socio-économique, et surtout sur la vie et les biens des habitants.


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