Comme son nom l’indique, le speedminton est un sport très rapide et les échanges peuvent atteindre 300 km/h. |
Né en Allemagne avant d’être importé au Vietnam fin de l’année 2013, le speedminton fait aujourd’hui de plus en plus d’enthousiastes à Hô Chi Minh-Ville. La bonne nouvelle ? Le volant appelé «speeder» est très résistant et lourd, ce qui permet de jouer dehors, idéal lors des beaux jours, même lorsqu’il y a du vent !
«C’est un peu le jeu de raquettes trois en un : on joue au badminton sans filet avec une raquette qui ressemble à celle du squash et des coups qui ressemblent à ceux du tennis», fait savoir Nguyên Duy Khanh, chef du club de speedminton de Hô Chi Minh-Ville.
Une raquette et un volant : à première vue, rien ne distingue vraiment le badminton du speedminton. Mais lorsque les joueurs se mettent en action, plus de confusion possible. Au speedminton, le volant peut atteindre la vitesse de 300 km/h !
Sur tous les terrains
«C’est un jeu où les échanges sont très rapides. On doit être réactif et, du coup, c’est un sport vraiment physique», insiste M. Khanh. En théorie, le principe du speedminton est plutôt simple. Il ne demande pas beaucoup de matériel : une raquette de type squash par joueur - deux ou quatre - et un volant. Pas de filet. En pratique, un bon coup de poignet est nécessaire. «Il y a deux zones opposées, et une zone vide au centre», détaille M. Khanh. Le but : mettre le volant dans le camp opposé. Et tous les points comptent. Même les fautes adverses.
Ce sport requiert peu de matériel : une raquette de type squash par joueur - deux ou quatre - et un volant. |
L’avantage de ce sport, c’est qu’il se joue n’importe où, n’importe quand et sur tous les terrains. Il n’y a pas de limite pour le jeu : dans un parc, sur la plage, sur un parking, ou dans tout espace ouvert. On peut même y jouer dans le noir, avec la version blackminton, où les néons vont venir réfléchir les sticks fluorescents des équipements et le visage peint des joueurs, pour une ambiance très discothèque.
Plaisir immédiat
«Ce sport m’a tout de suite attiré de par son dynamisme et la possibilité de le pratiquer partout. Pour le moment, ce sont essentiellement des joueurs de badminton qui s’y sont sont mis. Mais ce sport va véritablement exploser dans les années à venir», confie Nguyên Phan Ty Muôi, domiciliée dans l’arrondissement de Tân Phu.
Facile à maîtriser, le speedminton est particulièrement bien adapté aux enfants. |
Photo : CTV/CVN |
«Une fois, en arrivant au gymnase de Phu Tho, j’ai découvert ce nouveau sport. Depuis, je le pratique régulièrement. Ce qui me fascine, c’est la vitesse avec laquelle on peut propulser le volant. De plus, c’est facile à apprendre et cela offre aux joueurs du mouvement et plein de plaisir», explique Nguyên Ngoc Thang, étudiant de l’Université polytechnique de Hô Chi Minh-Ville.
Face à la demande grandissante, trois clubs ont ouvert leurs portes à Hô Chi Minh-Ville : au gymnase de Phu Tho (11e arrondissement), au parc de Gia Dinh, et dans le grand ensemble Phan Van Tri (arrondissement de Go Vâp). Ici, tout l’équipement nécessaire est disponible pour les joueurs. Il faut compter entre 1,5 et 2,5 millions de dôngs pour acheter la panoplie complète. Autre moyen de se procurer du matériel : se rendre sur le site officiel du speedminton, qui fait de la vente en ligne.
* L’origine du speedminton
Tout a débuté à la fin des années 90, quand l’Allemand Bill Brandes - marin et amateur de badminton - conçoit un nouveau volant, plus rapide et surtout plus aérodynamique. Il développe une nouvelle raquette. Après sept ans d’efforts, le shuttleball est né. Il a été rebaptisé «speedminton» en 2001.
* Les règles
Si l’on choisit de faire un vrai match, il faudra délimiter le terrain. Chaque joueur se situe dans un carré de 5m50, séparé de 12m80 de celui de son adversaire. Il n’y a pas de filet dans cet espace neutre. Les dimensions d’un terrain de tennis reprennent exactement celles du speedminton. Un match se déroule en 2 ou 3 sets gagnants de 16 points chacun. Le service se fait derrière la ligne avant ou arrière. Le premier serveur est tiré au sort, il peut également choisir le côté où il désire servir. Chaque joueur sert trois fois de suite. Tous les points comptent. Le joueur perdant le set a toujours le service au début du set suivant. Le point est terminé lorsque le speeder touche terre. Par ailleurs, les joueurs doivent changer de côté après chaque set pour éviter que ce soit toujours le même qui pâtisse du vent ou du soleil. Les matches peuvent aussi se jouer en double.
Phuong Nga/CVN