Lors de ce premier trimestre, les exportations de fruits et légumes ont dégagé près de 370 millions de dollars pour une croissance de 33% sur un an. Il s’agit d’une bonne nouvelle dans le contexte où l’exportation de plusieurs produits agricoles vietnamiens a tendance à baisser.
Parmi les 20 marchés d'importation, la Chine est en première place avec 131 millions de dollars représentant un tiers des exportations nationales et une progression de 44,7% en variation annuelle. La République de Corée, le Japon et les États-Unis viennent ensuite, au bénéfice d’une nette croissance. À présent, les principaux fruits d’export du Vietnam sont pitayas, longane, ramboutan, mangue, pamplemousse, caïmite, banane et durian.
Le Vietnam doit faire davantage d’efforts pour répondre aux normes strictes des nouveaux marchés. |
Les longanes et les litchis du Vietnam seront vendus sur le marché américain qui est considéré comme l’un des plus exigeants du monde compte tenu de sa réglementation stricte en matière de sécurité alimentaire. Ces derniers temps, grâce aux efforts des gestionnaires et des entrepreneurs, les fruits vietnamiens ont conquis de nombreux nouveaux marchés dans le monde. Ainsi, la Nouvelle-Zélande, un des marchés extrêmement exigeants en matière de quarantaine alimentaire, a autorisé l’importation de pitayas vietnamiens en 2014. Les États-Unis, connus pour leurs mesures protectionnistes, ont été conquis par les longanes vietnamiens depuis l’exportation d’un premier lot en décembre 2014.
Et Washington vient d’autoriser l’importation du litchi vietnamien. Il y a peu, les États-Unis ont aussi autorisé l’importation des mangues et caïmites du Vietnam, et l’Australie, de même, pour les mangues et les pitayas. Cette année, le Japon pourrait autoriser la mangue vietnamienne.
Le fait que de nombreux fruits du Vietnam, tels que caïtier, pitaya, ramboutan, litchi et mangue, pénètrent ces marchés difficiles confirme les grands potentiels des fruits vietnamiens sur le marché mondial. L’avenir des litchis, longanes et papayes est grand ouvert maintenant que ces marchés exigeants les acceptent. Et la conquête de ces derniers ouvre de nouvelles opportunités aux produits agricoles du Vietnam. Le ministère australien de l’Agriculture autorise depuis le 18 avril 2015 l’importation du litchi vietnamien. Selon les spécialistes, les règlements de quarantaine sont très stricts en Australie. L’autorisation de l’importation du litchi montre que les produits agricoles du Vietnam ont la capacité de conquérir ce marché difficile, une bonne nouvelle pour les producteurs d’autres fruits vietnamiens comme pitayas, longanes et mangues.
Deux milliards de dollars visés cette année
Selon le ministère vietnamien de l’Industrie et du Commerce, les exportations nationales de fruits se sont établies à 1,5 milliard de dollars en 2014, contre 1 milliard en 2013 et 827 millions en 2012. Chaque année, les fruits sont sur la liste des produits dont l’export atteint au moins un milliard de dollars. L’objectif pour 2015 est de parvenir à 2 milliards de dollars d’exportations. Pour cela, les entreprises devront accorder la plus grande attention au respect des normes d’hygiène et de sécurité alimentaires, notamment au niveau du stockage, et veiller à raccourcir les temps de livraison.
Jamais les cultivateurs de fruits du Vietnam n’ont ressenti autant de joie que ces derniers jours. |
Lors de ces deux premiers mois de l’année, les exportations nationales de fruits ont été remarquables. Selon le Département de protection des végétaux du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, en janvier et février, 945 tonnes de pitayas (fruits du dragon), de ramboutans, de longanes et de mangues ont été expédiées au Japon, aux États-Unis, en République de Corée et en Nouvelle-Zélande. C’est le pitaya qui tient le haut du pavé en représentant près de 80% de ces exportations, pour l’essentiel aux États-Unis qui conservent leur première place en termes de consommation de ce fruit avec 450 tonnes, devant le Japon et la République de Corée. Le pays a également exporté 46,8 tonnes de mangue en République de Corée, soit l’équivalent de toute l’année 2014.
Tout récemment, un programme pour l'exportation de fruits du dragon en Nouvelle-Zélande a été signé par l'ambassadeur de Nouvelle-Zélande au Vietnam, Haike Manning, et le chef du Département de protection des végétaux du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Nguyên Xuân Hông. Il porte sur la procédure et les formalités pour la garantie des normes de sécurité écologique et sanitaire avant l’exportation de ces fruits vers le marché néo-zélandais. Le Vietnam est actuellement le premier et l'unique pays à être autorisé à exporter des fruits du dragon en Nouvelle-Zélande, après avoir été autorisé en 2011 à y exporter des mangues.
Les autorités néo-zélandaises étudient actuellement la possibilité d'autoriser le ramboutan vietnamien. Enfin, pour s’assurer d’un futur plus certain, le Vietnam a lancé il y a peu un projet de développement d’arbres fruitiers de qualité grâce à une aide financière du Programme de soutien de la Nouvelle-Zélande, lequel permettra de trouver des solutions pour limiter les risques de maladies pour ces arbres.
- Les superficies de fruits et légumes du pays sont estimées à 1,6 million d’ha, avec 850.000 ha de légumes produisant 14,5 millions de tonnes ; 800.000 ha d’arbres fruitiers et 7,5 millions de tonnes, mais dont seulement 10% sont bien transformés.
- Le pays compte une centaine d’établissements industriels de transformation de fruits et légumes d’une capacité totale de 300.000 tonnes par an, dont 50% de conserves.
- Les produits vietnamiens pleins de potentiels sont les fruits et légumes frais tels que fruit du dragon, pamplemousse, mangue, litchi, durian, chou, tomate, concombre, arômes, dolique et haricot. Sans oublier les fruits et légumes transformés, notamment ananas, litchi, maïs, carotte, oignon, momordique, jaque, patate et banane.
Thê Linh/CVN