États-Unis : le patron de la Fed mise sur une reprise "à court terme"

Le président de la Banque centrale américaine Ben Bernanke a estimé vendredi que les États-Unis avaient "évité le pire" et a misé sur une reprise économique "à court terme".

"Bien que nous ayons évité le pire, de gros défis nous attendent encore", a déclaré M. Bernanke lors d'un discours prononcé à l'occasion d'une rencontre d'économistes organisée par la Banque centrale (Fed) à Jackson Hole, dans le Wyoming (Nord-Ouest des États-Unis).

"L'activité économique apparaît en train de se stabiliser, à la fois aux États-Unis et à l'étranger, et les perspectives d'un retour de la croissance à court terme semblent bonnes", a estimé M. Bernanke dans ce discours intitulé "Réflexions sur un an de crise".

Cette appréciation de la situation est légèrement plus optimiste que celle formulée par le Comité de politique monétaire de la Fed à l'issue de sa dernière réunion (11-12 août). La Ban- que centrale avait noté alors des signes de stabilisation de l'économie sans s'avancer sur l'échéance de la reprise.

Après 4 trimestres consécutifs de baisse du Produit intérieur brut (PIB), un grand nombre d'économistes prévoient que la reprise de l'économie américaine arrive d'ici à la fin du mois de septembre si elle n'est pas déjà en cours.

À ce titre, une bonne nouvelle est arrivée vendredi avec l'annonce d'un bond des reventes de logement, en hausse pour le quatrième mois de suite en juillet, ce qui semble confirmer un redressement du marché du logement, à l'origine de la crise.

M. Bernanke a néanmoins averti qu'il restait "de gros défis" : "des tensions persistent sur de nombreux marchés financiers mondiaux, des pertes supplémentaires menacent des institutions financières, et de nombreux ménages et entreprises continuent d'éprouver des difficultés considérables à avoir accès au crédit".

En conséquence, "la reprise économique devrait être relativement lente au début, le taux de chômage ne devant baisser que peu à peu de ses points hauts" qui devraient être atteints en 2010, selon les dernières prévisions de la Fed.

Reconnaissant que la crise avait eu "un coût humain et économique énorme", le patron de la Réserve fédérale a estimé néanmoins que, par contraste avec les grandes crises du passé, "les dirigeants aux États-Unis et dans le monde (y avaient) répondu rapidement et vigoureusement".

Pour autant, a-t-il plaidé, "nous devons de toute urgence nous attaquer aux faiblesses structurelles du système financier, en particulier à celles du cadre de régulation, pour faire en sorte que l'on n'ait jamais à supporter de nouveau les coûts énormes endurés ces 2 dernières années".

Revenant spécifiquement sur la "panique" financière de septembre et octobre 2008 ayant précipité la chute de l'économie américaine et mondiale, M. Bernanke a insisté pour que les banques accordent à la gestion du risque de liquidité plus d'importance, comme l'a recommandé le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire.

Cette discipline, qui consiste notamment à prendre en compte les risques posés par des établissements majeurs sur le fonctionnement des flux de capitaux, est "tout aussi essentielle" pour les banques qu'une bonne capitalisation et une bonne gestion du risque de crédit (l'évaluation des défauts de paiements potentiels de ses partenaires).

Plaidant pour sa chapelle, il a néanmoins rappelé qu'en cas de panique grave, "seules les banques centrales sont en position" de lutter contre un tarissement des flux financiers. Et de conclure : "Elles doivent y être préparées".

AFP/VNA/CVN

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