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L'arbitre japonaise Yoshimi Yamashita, à Chiba (Japon), le 27 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Yoshimi Yamashita est l'une des trois femmes parmi les 36 arbitres de champ sélectionnés par la FIFA pour le Mondial-2022 (20 novembre-18 décembre), aux côtés de la Française Stéphanie Frappart et de la Rwandaise Salima Mukansanga.
À 36 ans, Yoshimi Yamashita dit avoir un sentiment de "fierté et de responsabilité" devant la mission qui l'attend au Qatar (où pour la première fois également trois autres femmes figureront parmi les 69 arbitres assistants de la compétition).
La première fois qu'elle a pris le sifflet, c'était sous l'insistance de Makoto Bozono, une camarade d'université également devenue arbitre internationale et qui a notamment officié avec elle durant la Coupe du monde féminine de 2019.
Cette amie l'a "à moitié traînée" pour arbitrer une rencontre "et c'est comme ça que j'ai commencé", raconte-t-elle. "Quand vous faites un match, cela vous donne envie de recommencer en faisant mieux."
Jeux vidéo et puzzles
Yoshimi Yamashita a réalisé qu'elle pouvait "peut-être contribuer au football féminin au Japon" quand elle a commencé à évoluer dans les plus hauts niveaux d'arbitrage. Devenue arbitre internationale en 2015, elle a officié à la Coupe du monde féminine des moins de 17 ans en Jordanie en 2016, puis deux ans plus tard en Uruguay, avant donc le Mondial féminin en France en 2019 avec ses compatriotes Makoto Bozono et Naomi Teshirogi.
En 2019 également, leur trio a formé la première équipe d'arbitres entièrement féminine pour un match masculin de la Coupe de l'AFC, la seconde compétition inter-clubs la plus prestigieuse d'Asie. Puis en avril de cette année, Yoshimi Yamashita est devenue la première femme arbitre à diriger un match de la Ligue des champions d'Asie.
Avant de signer cet été son contrat d'arbitre professionnelle au Japon - un fait inédit là encore dans le pays pour une femme -, Yoshimi Yamashita était une professeure de fitness à temps partiel et prenait rarement des jours de congé pour s'entraîner. "Je ne suis pas vraiment une personne qui aime être à l'extérieur", affirme-t-elle, disant apprécier se détendre devant la télévision, en jouant à des jeux vidéo ou à des puzzles.
"Pas intéressée" par le pouvoir
La native de Tokyo est aussi devenue l'an dernier la première femme à diriger une rencontre de J-League, le championnat japonais, et elle a arbitré un match de première division pour la première fois en septembre de cette année.
Elle se sent redevable envers les autres femmes arbitres ayant déjà fait leurs preuves dans le football masculin : si ces dernières n'avaient pas ouvert la voie, elle n'aurait pas décroché sa place au Qatar, pense-t-elle. "Je ne peux pas détruire cette confiance. C'est une grande responsabilité mais je suis contente de l'avoir." Arbitrer durant la Coupe du monde est "un rêve" qu'elle n'aurait "jamais pu imaginer", ajoute-t-elle.
Yoshimi Yamashita éprouve également un sentiment de "responsabilité" envers son pays car elle sera la seule représentante japonaise parmi les arbitres du Mondial-2022, hommes et femmes confondus. "Je vais me préparer à en faire un succès au mieux de mes capacités."
"Je vais faire tout mon possible pour faire ressortir la beauté du football. Ce n'est pas le pouvoir ou le contrôle qui m'intéressent" a-t-elle aussi promis dans un entretien accordé à la FIFA il y a quelques mois.
AFP/VNA/CVN