>>Les petits plaisirs d’une balade à dos d’éléphant à Buôn Dôn
>>Dak Lak, une saveur montagnarde
Promenade sur le dos de l’éléphant est une expérience à ne pas manquer au Parc nationale de Yok Don (province de Dak Lak). |
La population d’éléphants sauvages en déclin
Selon le Département général de la sylviculture, la population d’éléphants sauvages au Vietnam a diminué de 95% depuis 40 ans (1975-2015). Dans la province de Dak Lak, de 2009 à 2016, ce ne sont pas moins de 23 éléphants qui ont été retrouvés morts, 17 d’entre eux étaient âgés de moins d’un an.
Malgré les campagnes de sensibilisation et les sévères règlementations de sa vente, le trafic des produits dérivés d’éléphants (l’ivoire, la peau, les poils,…) persiste. En conséquent, il soutient les actes de braconnage, principale menace des éléphants sauvages avec la perte de son habitat.
En effet, les activités humaines sur les territoires que fréquentent les éléphants, en particulier celles menées par les entreprises sylvicoles, affectent les migrations des troupeaux et aggravent le danger que représentent les Hommes auprès des éléphants à Dak Lak et partout ailleurs en Asie.
«Les éléphants vivaient depuis toujours dans un large habitat naturel. Néanmoins, leur territoire est de plus en plus restreint et hostile», a déclaré Van Ngoc Thinh, directeur du Fonds mondial pour la nature (WWF) au Vietnam.
La nécessité d’agir rapidement
Les Hauts plateaux du Centre comptent la plus importante population d’éléphants asiatiques du pays et rassemblent près de 70% des éléphants au Vietnam. Arriver à protéger cette population contribuerait considérablement à préserver l’espèce sauvage dans le pays.
«Il faut agir impérativement pour sauver les éléphants de forêt, c’est notre dernière chance. Sinon, ils risquent de disparaitre, comme les rhinocéros de Java», poursuit le directeur de WWF au Vietnam.
En coopération avec le Parc national de Yok Don, la WWF a donc tenté de mettre en pratique les mesures de protection.
D’une part, le développement des compétences et des connaissances destinées à la sylviculture et une meilleure gestion de la forêt permettraient de limiter l’impact des activités humaines sur leurs territoires. L’organisation privilégie également la surveillance de l’espèce et l’étude des migrations saisonnières. Afin d’agir sur la base de la menace, il est impératif de mettre en place des préventions et de sensibiliser les habitants pour mettre un terme au braconnage.