>>Les rebelles yéménites sont arrivés en Suède pour des consultations de paix
>>Yémen: l'émissaire de l'ONU de retour à Sanaa
Le logo de l'ONU au siège de l'organisation à New York, le 25 septembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Les pourparlers organisés sous l'égide des Nations unies constituent une rare occasion de remettre sur le chemin de la paix le Yémen dévasté par quatre années de guerre qui ont fait au moins 10.000 morts et poussé 14 millions de personnes au bord de la famine.
Mais belligérants et observateurs ne se faisaient guère d'illusion sur les chances de percée.
Toutes les tentatives visant à mettre fin à la guerre qui dure depuis quatre ans ont en effet échoué jusqu'ici, alors que la situation humanitaire, dans ce pays le plus pauvre de la péninsule arabique, est la pire du monde selon l'ONU.
Le médiateur de l'ONU, le Britannique Martin Griffiths, est allé en personne chercher dans la capitale Sanaa la délégation des opposants Houthis, arrivée avec lui en Suède mardi soir 4 décembre à bord d'un avion spécial koweïtien.
Les représentants du gouvernement, partis de Ryad, sont quant à eux parvenus mercredi soir 5 décembre à Stockholm.
Martin Griffiths a officiellement annoncé mercredi soir 5 décembre sur Twitter "le redémarrage du processus politique inter-yéménite en Suède le 6 décembre 2018".
Les contacts, dont la durée demeure incertaine, se tiennent près de Rimbo, dans le centre de conférence du château de Johannesberg, un vaste domaine situé à une soixantaine de kilomètres au nord de Stockholm, bouclé par des cordons de police.
Avant leur départ pour la Suède, chaque camp a dans un même élan exprimé ses espoirs prudents.
Les Houthis "n'épargneront aucun effort pour faire réussir les pourparlers", a assuré Mohammed Abdelsalam, qui dirige la délégation des opposants. Ces derniers devront néanmoins "rester vigilants contre toute tentative d'escalade militaire sur le terrain", a-t-il ajouté.
Selon le ministre yéménite de l'Information Mouammar al-Iryani, la délégation gouvernementale "emmène avec elle les espoirs des Yéménites de mettre fin au putsch et de rétablir l'État".