Yémen : May exhorte Ryad à alléger le blocus pour "éviter une catastrophe"

La Première ministre britannique Theresa May a exhorté l'Arabie saoudite à alléger d'urgence le blocus imposé au Yémen afin d'"éviter une catastrophe" dans ce pays en guerre et menacé de famine, a indiqué jeudi 30 novembre son bureau.

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La Première ministre britannique Theresa May reçue par le roi jordanien Aballah II, le 30 novembre

Mme May a rencontré le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane mercredi soir 29 novembre à Ryad dans le cadre d'une tournée au Moyen-Orient qui l'a conduite aussi en Irak et en Jordanie.

Dans une déclaration à la radio-télévision britannique BBC, elle avait promis plus tôt de faire passer "un message fort en Arabie saoudite" au sujet du Yémen, qui connaît "la pire crise humanitaire de la planète", selon les Nations unies.

Le royaume saoudien est à la tête d'une coalition arabe intervenant militairement au Yémen depuis mars 2015 aux côtés des forces gouvernementales contre les rebelles houthis, dans une guerre qui a fait plus de 8.500 morts.

Il avait imposé un blocus complet aux zones contrôlées par les rebelles au Yémen après avoir intercepté début novembre un missile tiré par les Houthis au-dessus de Ryad.

Soumis à la pression internationale, la coalition a récemment permis l'arrivée d'aide dans la capitale Sanaa et dans le port de Salif, tous les deux aux mains des rebelles.

"La Première ministre a clairement fait savoir que le flux des approvisionnements commerciaux (...) devait reprendre si nous voulons éviter une catastrophe humanitaire", a souligné son bureau dans un communiqué.

"Ils se sont mis d'accord sur les étapes à suivre pour trouver une solution à cela", a ajouté la même source, en référence à Mme May et au roi Salmane.

L'Arabie saoudite est le principal partenaire commercial de la Grande-Bretagne au Moyen-Orient. Les Britanniques ont notamment signé pour plus de 3,3 milliards de livres (3,7 milliards d'euros) de contrats d'armement avec Ryad depuis mars 2015.

Lors de sa tournée, Theresa May a effectué mercredi 29 novembre une visite surprise à Bagdad, où elle a rencontré son homologue irakien Haider al-Abadi. Jeudi 30 novembre, elle a été reçue à Amman par le roi Abdallah II, selon le palais royal.

"Le renforcement des liens dans le domaines économiques, l'éducation et l'emploi ont été évoqués" par la Première ministre britannique dont le pays s'apprête à quitter l'Union européenne.

Le Royaume-Uni a accordé à cette occasion une aide de 127 millions de dollars (106 millions d'euros) pour soutenir l'économie de la Jordanie, largement affectée par les conflits dans les pays voisins, la Syrie et l'Irak, mais aussi pour promouvoir des projets éducatifs, a-t-on annoncé de source officielle à Amman.

Le royaume hachémite accueille plus de 650.000 réfugiés syriens selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés. Ils sont 1,3 million, selon les autorités.

En octobre, le royaume jordanien a estimé à plus de 10 milliards de dollars (8,3 milliards d'euros) le coût de sa prise en charge de centaines de milliers de réfugiés syriens depuis le début du conflit en Syrie en 2011.

S'exprimant devant la presse, Mme May a évoqué le danger des groupes extrémistes islamistes dont le "attaques terroristes ne visent pas seulement les gens dans les pays du Moyen-Orient, mais aussi les rues du Royaume-Uni".

Alors que l'ONU mène des négociations à Genève avec les belligérants syriens, elle a plaidé pour une "solution politique au conflit syrien susceptible de neutraliser la menace terroriste" et de permettre le retour des réfugiés.


AFP/VNA/CVN

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