>>Pékin et Washington espèrent sauver leur accord commercial
>>Le Premier ministre chinois rencontre la directrice générale du FMI
Des billets de 100 yuans à Pékin. |
Le 5 août 2019, le président Trump avait accusé la Chine, qui contrôle étroitement le cours de sa monnaie, de l'avoir laissé chuter face au dollar, pour s'arroger un avantage indu en rendant ses produits moins chers à l'exportation.
La nouvelle, donnée par CNBC ainsi que le New York Times, a eu un effet positif mais modéré sur les cours de bourse, renforçant un peu l'optimisme qui entoure l'approche de la signature de l'accord après presque deux ans d'une intense guerre commerciale.
Le vice-Premier ministre chinois, Liu He, doit signer mercredi 15 janvier à Washington la première phase de l'accord.
Selon les Américains, l'accord - dont le texte intégral ne sera publié que mercredi 15 janvier et dont on ne sait pour l'instant que ce que les divers responsables politiques veulent bien en dire - comprend un volet sur les changes, au titre duquel la Chine accepterait de ne pas manipuler le yuan et d'être plus transparente en matière de politique des changes.
Les accusations de manipulation de sa devise par la Chine sont un sujet de tension récurrent avec les États-Unis depuis bien avant l'administration Trump et un président qui se focalise sur la question de la valeur du dollar et du déséquilibre commercial.
Mais l'administration Trump a été la première, depuis 1994, à franchir le pas et à formellement accuser Pékin de manipulation.
Selon la loi américaine, une telle accusation force les deux parties à négocier. En cas de désaccord Washington peut imposer des tarifs douaniers punitifs pour compenser l'avantage compétitif que donne une monnaie faible.
En l'espèce, le geste a eu surtout une portée symbolique, Donald Trump ayant déjà imposé des tarifs douaniers punitifs sur des centaines de milliards d'USD d'importations pour forcer les Chinois à venir à la table des négociations.