>> Le Congrès américain évite le "shutdown" après l'adoption d'une rallonge budgétaire
>> Wall Street termine en baisse, pause et prise de bénéfices
>> Le Black Friday promet des rabais généreux mais ciblés dans un contexte incertain
>> Un "Black Friday" dans un contexte économique incertain aux États-Unis
>> Le géant du commerce en ligne Amazon face à une grève en plein "Black Friday"
Un opérateur du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Dow Jones a grappillé 0,33%, l'indice Nasdaq s'est effrité de 0,11% et l'indice élargi S&P 500 a terminé d'un cheveu dans le vert (+0,06%).
La journée boursière a été amputée de trois heures par rapport à ses horaires traditionnels pour tenir compte du faible nombre d'intervenants généralement présents sur le marché entre le jour férié de Thanksgiving, jeudi 23 novembre, et le week-end.
"C'était une séance mitigée", a commenté Peter Cardillo, de Spartan Capital, mentionnant des indicateurs macroéconomiques qui ont délivré deux images divergentes de l'économie américaine.
Les indices PMI, publiés par S&P Global, ont montré un repli du secteur manufacturier aux États-Unis, qui est ressorti à 49,4 (tout chiffre inférieur à 50 témoigne d'une contraction), contre 49,8 attendu par les économistes.
Dans le même temps, ils ont révélé une expansion dans le secteur des services, à 50,8, contre 50,4 anticipé.
L'enquête de S&P Global fait ressortir des hausses de prix par les entreprises de cette partie de l'économie, supérieures à la hausse de leurs coûts, a noté José Torres, d'Interactive Brokers. Un signal défavorable au regard de l'évolution de l'inflation.
Les taux obligataires se sont tendus, le rendement des emprunts d'État américains ressortant à 4,47%, contre 4,41% le 22 novembre en clôture.
Ce sursaut des dernières heures après plusieurs semaines de glissade a "poussé le secteur technologique à se replier", a souligné Peter Cardillo.
Les valeurs de la technologie sont généralement sensibles aux taux d'intérêt, des rendements élevés diminuant l'attrait de ces sociétés et de leurs bénéfices futurs.
Le Nasdaq a aussi souffert de l'inflexion de Nvidia (-1,93%). Selon l'agence Reuters, le fabricant de semi-conducteurs très prisé des développeurs d'intelligence artificielle a indiqué à des clients chinois le report du lancement d'une nouvelle puce, la H20, principalement destinée à ce marché.
Derrière Nvidia, Meta (-0,95%), Alphabet (-1,29%) et Apple (0,70%) ont fait marche arrière.
Malgré la baisse du Nasdaq, le 24 novembre, les trois indices phares de la place new-yorkaise terminent dans le vert sur la semaine. "Cela indique que l'élan devrait se prolonger jusque vers la fin de l'année", selon Peter Cardillo.
Croissance chez d'autres entreprises cotées
Ailleurs, à la cote, les représentants du secteur des cryptomonnaies ont profité de l'accélération du bitcoin, qui a franchi 38.000 USD pour la première fois depuis 18 mois.
La plateforme d'échanges de monnaies numériques Coinbase (+5,76%) et les spécialistes du "minage" de cryptomonnaies Marathon Digital Holdings (+4,49%) et Riot Platforms (+3,62%) ont tous enregistré des gains élevés.
Le pétrolier argentin YPF a encore pris 12,27%, toujours porté par l'élection à la présidence, le 19 novembre, du candidat ultralibéral Javier Milei, qui a évoqué la privatisation du groupe. Depuis l'annonce des résultats du scrutin, YPF a progressé de près de 60%.
D'autres entreprises cotées à Wall Street ont aussi été la fête, notamment les financières Banco BBVA Argentina (+19,91%) et Banco Macro (+14,08%).
La place new-yorkaise attend les premiers échos du "Black Friday", traditionnel grand rendez-vous du commerce de détail et synonyme de chasse aux bonnes affaires pour les consommateurs.
Selon la Fédération nationale du commerce de détail, quelque 130 millions de personnes devraient réaliser des achats ce vendredi 24 novembre et 182 millions en comptant le week-end et la journée de lundi 27 novembre, aussi appelée "Cyber Monday" pour ses promotions en ligne.
AFP/VNA/CVN