>> Wall Street termine en hausse, le S&P 500 au plus haut depuis 13 mois
>> Wall Street sans direction avant une décision de la Fed
Des opérateurs du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Dow Jones s'est replié de 0,72%, l'indice Nasdaq a cédé 0,16% et l'indice élargi S&P 500 a lâché 0,47%.
"Les marchés ne peuvent pas monter tous les jours, ce n'est pas soutenable", a commenté Steve Sosnick, d'Interactive Brokers. "On a juste quelques prises de bénéfices. C'est sain."
La place new-yorkaise a ainsi accueilli ce fléchissement avec flegme, d'autant que les indices se sont redressés en fin de séance.
"Il faut garder à l'esprit qu'on n'a fait que redescendre aux niveaux de jeudi", qui marquaient des sommets de plus d'un an, a souligné Steve Sosnick. "Ce n'est pas ce qu'on appelle une correction majeure."
Illustration du fait que Wall Street reste sereine, l'indice de volatilité VIX mesurant la nervosité des opérateurs est demeuré mardi proche de son plus bas niveau depuis plus de trois ans, atteint jeudi dernier. La Bourse de New York était fermée lundi 19 juin, jour férié aux États-Unis.
Le seul indicateur du jour a confirmé la vision du marché, qui voit, dans son ensemble, l'activité économique américaine atterrir en douceur.
Les mises en chantier ont atteint, en mai, leur plus haut niveau depuis 13 mois, et les dépôts de permis de construire, considéré comme un indicateur avancé du marché de l'immobilier, ont bondi de 5,2% sur un mois, alors que les économistes s'attendaient à un statu quo.
Pour Edward Moya, d'Oanda, l'affaiblissement de l'immobilier ces derniers mois était un atout pour la banque centrale américaine (Fed) dans sa lutte contre l'inflation, "mais il semble qu'on soit à un point bas", signe que le marché pourrait rebondir et les prix avec lui.
Les investisseurs continuent à douter ostensiblement des signaux de la Fed, dont la majorité des membres prévoient une nouvelle série de hausses de taux d'ici la fin de l'année. Le marché ne table, lui, que sur un relèvement, en juillet, suivi d'un statu quo jusqu'en 2024.
Alors que le marché actions se tassait, les obligations ont repris des couleurs après plusieurs séances difficiles. Le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans ressortait à 3,71%, contre 3,76% vendredi en clôture.
À la cote, le constructeur de véhicules électriques Rivian est monté (+5,51%) après avoir dévoilé un accord avec son concurrent Tesla (+5,34%) qui permettra aux propriétaires de ses voitures d'accéder au réseau de chargeurs de la compagnie dirigée par Elon Musk.
Un autre concurrent de Tesla, Nikola, a bondi (+10,92%) après avoir révélé vendredi un plan social qui va réduire de quasiment un quart ses effectifs et doit permettre au groupe de Phoenix (Arizona) de ménager sa trésorerie.
Alibaba a reculé (-4,53%) après l'annonce d'un remaniement de la direction du groupe, avec la désignation de deux proches du co-fondateur et personnalité emblématique du géant chinois, Jack Ma, aux postes de président et de directeur général.
Nike a été sanctionné (-3,57%) après un abaissement d'objectif de cours d'UBS, qui s'attend à ce que l'équipementier publie, la semaine prochaine, des prévisions décevantes.
Le secteur des cryptomonnaies a profité du lancement, par plusieurs sociétés financières établies, notamment Charles Schwab, Fidelity ou Citadel, d'une plateforme d'échange de crypto-actifs. Il montre que les acteurs de la finance traditionnelle n'ont pas renoncé à s'engager dans les cryptomonnaies malgré les récentes turbulences qu'a connues cette industrie.
Les spécialistes du "minage" de cryptomonnaies Marathon Digital (+17,43%) et Riot Platforms (+8,17%), ont été portés par cet élan, de même que la plateforme d'échange Coinbase (+2,70%).
AFP/VNA/CVN