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Le parquet du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Dow Jones a perdu 0,18%, l'indice Nasdaq a cédé 1,16% et l'indice élargi S&P 500 a baissé de 0,65%.
"Je pense que le marché est en surchauffe", a expliqué Sam Stovall, de CFRA. "Les investisseurs se sont emballés et nous avons besoin d'une pause".
Signe que le vent pourrait avoir tourné, le météore de Wall Street, Nvidia, a connu la pire séance de son histoire récente et chuté de 5,55%, après six journées consécutives positives en Bourse. Le groupe de Santa Clara, porté aux nues par la vogue de l'intelligence artificielle (IA) dite générative, a effacé vendredi 8 mars près de 130 milliards de capitalisation boursière.
La plupart des autres mastodontes de la tech ont aussi été touchés, qu'il s'agisse de Meta (-1,22%), AMD (-1,89%) ou Tesla (-1,85%). La séance a été l'occasion d'un repositionnement, qui a bénéficié à Apple (+1,02%) et Alphabet (+0,78%), boudés ces derniers à Wall Street.
De manière générale, "on assiste à une rotation, qui pénalise les valeurs les plus en vogue jusqu'ici", a relevé Sam Stovall. Le mouvement bénéfice notamment aux valeurs dites défensives, c'est-à-dire théoriquement moins sensible à la conjoncture.
L'équipementier sportif Nike (+0,99%), le groupe agroalimentaire Kraft Heinz (+0,99%) ou le câblo-opérateur Comcast (+2,01%) ont ainsi tous été recherchés.
Dans le même registre, le secteur médical a aussi été plebiscité, de Gilead (+1,98%) à Pfizer (+1,68%), en passant par Moderna (+3,57%), de même que l'industrie bancaire, avec Morgan Stanley (+1,04) et JPMorgan Chase (+0,19%).
Cette rotation vers des actions jugées moins volatiles a aussi été encouragée par l'impression laissée par le rapport mensuel sur l'emploi américain, publié vendredi 8 mars, qui a dépeint un marché du travail moins allant.
Davantage que les 275.000 créations d'emploi aux États-Unis en février, contre 200.000 seulement attendus par les économistes, les opérateurs ont focalisé leur attention sur plusieurs autres données du rapport publié vendredi 8 mars.
Ils ont notamment relevé la hausse du taux de chômage, à 3,9% contre 3,7% en janvier, ainsi que la révision en baisse de plus d'un tiers du chiffre de créations d'emplois pour janvier.
"Ce rapport laisse penser que la Fed (banque centrale américaine) peut sereinement se fixer comme objectif une première baisse de taux en juin", considère Quincy Krosby, de LPL Financial.
Le rendement des emprunts d'État américains à deux ans, reflet des attentes du marché en matière de politique monétaire, a reculé à 4,47%, contre 4,50% la veille en clôture. Si le rapport et son interprétation étaient plutôt de nature à soutenir les actions, la place new-yorlaise a préféré se concentrer sur des dynamiques internes et des questions de valorisation.
À la cote, le laboratoire Eli Lilly (-2,31%) a souffert du report, par l'Agence américaine du médicament (FDA), de sa décision sur le traitement Donanemab, contre la maladie d'Alzheimer. Les prévisions, jugées modérées, du spécialiste des semi-conducteurs Broadcom ont détourné les investisseurs du titre (-6,99%).
La chaîne de demi-gros Costco (-7,64%) a payé un chiffre d'affaires inférieur aux attentes, même si les ventes ont progressé, en particulier hors des États-Unis et en ligne.
L'enseigne de prêt-à-porter Gap a bondi (+8,23%) après la publication de résultats supérieurs aux attentes. Les ventes ont augmenté, y compris au sein de la chaîne d'habillement à bas coûts Old Navy, qui n'avait plus connu de croissance depuis 15 mois.
Après avoir rebondi mercredi 6 mars et jeudi 7 mars, l'établissement de crédit régional New York Community Bancorp, qui reste convalescent malgré une recapitalisation, a de nouveau décroché (-6,56%).
AFP/VNA/CVN