>>La Bourse de Paris, dans la roue de Wall Street, retrouve espoir
>>De nouveau rassurée sur les taux, Wall Street rebondit, record pour le Dow Jones
Le "Taureau de Wall Street" à New York, le 17 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a sombré de 3,52% à 13.119,43 points, sa pire séance depuis octobre.
Le Dow Jones a perdu 1,75% à 31.402,01 points et l'indice élargi S&P 500 a baissé de 2,49% à 3.829,34 points.
"Le mouvement rapide de hausse des rendements obligataires semble troubler les investisseurs tout en mettant sous pression des secteurs axés sur la croissance, notamment celui des technologies de l'information", soulignent les experts de Charles Schwab.
Le taux à 10 ans sur les obligations d'État américaines a atteint jeudi 25 février un pic à 1,61%, un niveau plus vu depuis février 2020. Il s'est ensuite un peu replié, mais évoluait toujours autour de 1,50% en fin de journée.
Le taux à 30 ans progressait également, s'établissant à 2,28%.
Les rendements obligataires évoluent en sens inverse des prix. Une hausse des taux est donc le synonyme d'un important mouvement de vente des bons du Trésor.
Les investisseurs se séparent généralement de leurs obligations lorsqu'ils anticipent une hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale (Fed).
Si le patron de la Fed, Jerome Powell, a encore répété cette semaine qu'il n'avait pas l'intention de toucher au niveau actuel du loyer de l'argent, compris dans une fourchette entre 0% et 0,25%, de nombreux acteurs du marché estiment que le responsable pourrait être contraint de changer d'approche en cas de surchauffe de l'économie.
Une hausse rapide des prix, provoquée par une forte reprise de la croissance, pourrait en effet pousser la banque centrale américaine à rehausser ses taux directeurs afin de juguler l'inflation.
Directement concernés par une hausse des taux d'emprunt, susceptible de freiner leur croissance et leur capacité d'investir, les piliers américains de la tech ont souffert jeudi à Wall Street : Apple, Amazon, Alphabet et Facebook ont tous chuté de plus de 3%.
Parmi les autres valeurs du jour, GameStop est monté de 19% après avoir déjà vu son prix plus que doubler la veille.
La progression du revendeur de jeux vidéo s'est tassée en fin de séance, mais le groupe a tout de même bénéficié d'une poussée d'achats spéculatifs, qui rappelle les mouvements observés fin janvier à Wall Street.
Twitter est monté de 3,71% après avoir affiché son objectif de doubler ses revenus d'ici fin 2023 et de compter à cette date 315 millions d'usagers actifs quotidiens dits "monétisables".
Pfizer a gagné 1,99% après une étude de très grande ampleur réalisée en Israël montrant que le vaccin de l'entreprise était efficace à 94% contre les cas symptomatiques de COVID-19.
Moderna a pris 2,48% après avoir très largement dépassé les attentes pour son chiffre d'affaires trimestriel et prévu des revenus de plus de 18 milliards de dollars cette année issus de la vente de son vaccin contre le COVID-19.
AFP/VNA/CVN