>>Wall Street termine en hausse pour la troisième séance d'affilée
>>Wall Street retrouve le moral et termine en forte hausse
>>À Wall Street, le Dow Jones rebondit et efface les pertes de la semaine passée
Le parquet du New York Stock Exchange. |
Le Dow Jones a terminé à l'équilibre, tandis que l'indice Nasdaq, au fort parfum technologique, a lâché 1,71% à 15.517,36 points et l'indice élargi S&P 500, 0,72%, à 4.667,45 points. Pour les analystes de Briefing.com, Nasdaq et Russell 2000 (indice des PME) ont "encaissé le gros des pertes après trois jours de surperformance".
Sans surprise, les stars de la technologie comme le fabriquant de semiconducteurs AMD (-4,92%) ou le spécialiste des cartes graphiques Nvidia (-4,20%), qui étaient à la fête depuis lundi 6 décembre, avaient ainsi la gueule de bois. Pourtant, "on dirait que rien n'a vraiment changé", a réagi Maris Ogg, gérante de portefeuille à Tower Brigde Advisors. "On est clairement dans un marché qui se dirige aux annonces."
En l'absence de développement significatif sur le front du coronavirus et du variant Omicron, les opérateurs se sont concentrés sur l'inflation et la réaction de la Banque centrale américaine (Fed) à la hausse des prix. L'indicateur d'inflation CPI pour novembre est attendu vendredi 10 décembre.
L'accélération du dollar ainsi que la remontée, même légère, des taux obligataires américains (1,49% contre 1,47% pour l'échéance à 10 ans), montrent que les investisseurs tablent désormais sur une Fed plus agressive qu'elle ne l'a été depuis des années, ce qui rend les marchés nerveux. L'indice de volatilité VIX, qui mesure la perception du risque par les opérateurs, a lui aussi repris un peu de hauteur après avoir fondu depuis lundi 6 décembre. Mais bon an mal an, Wall Street a déjà intégré comme scénario central un resserrement monétaire imminent et un impact modéré du variant Omicron.
D'ici à fin décembre, "je ne vois pas d'ou viendrait la pression à la vente, mais je ne vois pas non plus d'où viendrait un courant acheteur", avance Maris Ogg, alors que les dernières semaines de décembre sont traditionnellement l'occasion d'un élan à la hausse. "Donc on va probablement continuer à être indécis jusqu'à la fin de l'année."
Jeudi 9 décembre, la valeur à l'honneur a été la jeune banque brésilienne en ligne Nubank, qui a fait des débuts encourageants au New York Stock Exchange (NYSE) et clôturé sa première séance de cotation en hausse de 14,2%, à 10,28 USD. Le trublion de la finance brésilienne a réussi à lever 2,6 milliards de dollars et vaut désormais environ 47 milliards d’USD, une réussite pour une banque qui n'a que 8 ans d'existence.
Les banques brésiliennes traditionnelles qui sont cotées à Wall Street se sont nettement repliées face à ce succès, notamment Bradesco (-3,21%) ou Itaú (-3,72%). Le constructeur de véhicules électriques Lucid a chuté (-18,34% à 36,52 USD) après l'annonce du lancement d'un emprunt obligataire de 1,75 milliard d’USD e dollars. Le groupe a entraîné avec lui plusieurs valeurs phares du secteur des véhicules électriques comme Rivian (-5,50%) ou Tesla (-6,10%).
La chaîne de magasins de jeux vidéo GameStop a reculé nettement (-10,30% à 155,76 USD), après la publication, mercredi 8 décembre après Bourse, d'une perte plus importante qu'anticipée par les analystes. Point de départ du mouvement dit des "meme stocks" (actions qui déclenchent une vague d'achats de petits investisseurs), le titre est très suivi depuis janvier.
Le groupe, qui a fait mieux qu'attendu sur le chiffre d'affaires, a expliqué cette perte par sa stratégie de privilégier l'augmentation de stocks pour faire face à la demande durant les fêtes de fin d'année. La chaîne de pharmacies CVS a bondi (+4,52% à 97,31 USD) après avoir relevé ses objectifs de chiffre d'affaires et de bénéfice pour l'année 2021.
Les investisseurs saluaient aussi la nouvelle stratégie du groupe, qui veut développer son offre de soins au-delà de la simple pharmacie et des médicaments. Toujours dans le secteur médical, Pfizer a profité (+1,32% à 52,08 USD) de l'annonce de l'autorisation, par les autorités américaines, de son vaccin anti-COVID pour les adolescents de 16 et 17 ans aux États-Unis.
AFP/VNA/CVN