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Un enfant brandit un kit de dépistage rapide du COVID-19, dans une école à Berlin, le 9 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À partir de cette date, les personnes qui ne veulent pas se faire vacciner devront payer un test prouvant qu'elles sont négatives au COVID-19 pour pouvoir notamment aller au cinéma, au restaurant ou en salle de sport.
Une preuve de vaccination ou un test négatif seront également exigés dès que le seuil d'infections atteint 35 cas pour 100.000 habitants sur sept jours.
Les tests gratuits resteront toutefois en vigueur pour les personnes ne pouvant pas se faire vacciner pour des raisons médicales, pour les femmes enceintes ou les enfants, selon le texte adopté lors de la réunion entre Angela Merkel et les seize chefs de gouvernements régionaux.
Comme l'Allemagne dispose désormais de suffisamment de doses de vaccins pour l'ensemble des citoyens, "nous allons mettre un terme à la gratuité des tests à partir du 11 octobre", a justifié la chancelière.
"Responsabilité de tous"
Et elle a dit espérer que "les taux de vaccination augmentent de nouveau nettement" jugeant qu'il était "de la responsabilité de tous" d'encourager la vaccination.
Après avoir vacciné plus d'un million de personnes par jour au plus fort de la campagne, le rythme a drastiquement ralenti dans la première économie européenne pendant les vacances estivales.
Quelque 52 millions de personne ont reçu au moins une dose dans le pays, soit 62,5% de la population, selon les dernières données de l'Institut de veille sanitaire Robert Koch.
Depuis plusieurs semaines, le débat enfle dans le pays sur les moyens de convaincre les réticents sans rendre la vaccination obligatoire, alors que les infections et les craintes d'une quatrième vague de la pandémie augmentent.
L'incidence s'élevait à 23,5 mardi 10 août dans le pays, mais certains Länder, y compris les villes État de Berlin et de Hambourg, elle a déjà dépassé le seuil des 35.
Angela Merkel a plus d'une fois réaffirmé son opposition à une obligation de se faire vacciner générale ou partielle, comme en France ou en Grèce pour le personnel soignant notamment.
Mais l'idée de tests payants a été critiquée, notamment par l'extrême-droite, comme une façon indirecte de contraindre les réticents à se faire vacciner pour éviter de subir une restriction de leur liberté de mouvement.
Merkel a répliqué mardi 10 août qu'on ne pouvait pas demander aux personnes immunisées de continuer d'être soumises à des restrictions parce qu'une partie de la population refuse le vaccin.
"Nous devons aussi penser à ceux qui travaillent à l'hôpital et il est exclu de surcharger le système de santé", a-t-elle insisté.
En faisant payer les tests à l'avenir, l'Allemagne emprunte un chemin similaire à celui de plusieurs pays européens, dont la France, où un pass sanitaire est désormais exigé pour par exemple aller au cinéma, au café ou prendre le train.
AFP/VNA/CVN