Virus : la France déconfine prudemment, les États-Unis s'approchent d'un vaccin

La France a annoncé jeudi 10 décembre un prudent déconfinement pour le 15 décembre, remplacé par un couvre-feu qui s'appliquera même le 31 décembre, tandis que l'approbation d'un vaccin dans les tout prochains jours était imminente aux États-Unis.

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Une personne masquée passe devant le siège de Pfizer à New York, le 9 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Un comité d'experts indépendants a recommandé à l'Agence américaine des médicaments (FDA) d'autoriser un premier vaccin contre le COVID-19, développé par le duo Pfizer/BioNTech.
Le feu vert de l'agence devrait suivre dans les prochains jours et la vaccination commencer la semaine prochaine. Le Royaume-Uni, le Canada, Bahreïn et l'Arabie saoudite ont eux déjà autorisé sa mise sur le marché.
L'issue de cet examen public des données aux
États-Unis - un exercice de transparence inédit dans le monde - ne laissait guère de doute, a fortiori après la validation jeudi des résultats d'efficacité et de sécurité du remède dans la revue médicale américaine la plus cotée, le New England Journal of Medicine.
Une fois le vaccin approuvé aux
États-Unis, pays le plus touché au monde (plus de 290.000 morts et de 15,5 millions de personnes contaminées), restera à le distribuer - une tâche coordonnée par le gouvernement fédéral et confiée au secteur privé.
Couvre-feu au Réveillon
En France, le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi soir 10 décembre un déconfinement prudent pour le 15 décembre.
Les attestations de déplacement sont supprimées, mais la réouverture des musées, cinémas et théâtres est repoussée de trois semaines, "le télétravail restera la règle" et un couvre-feu sera appliqué à partir de 20h00 tous les jours, à l'exception de la soirée de Noël.
Le 31 décembre, qui "concentre tous les ingrédients d'un rebond épidémique", sera également soumis au couvre-feu, a indiqué M. Castex.
La France vit un deuxième confinement depuis le 30 octobre, après celui du printemps qui avait duré presque deux mois.
Le président Emmanuel Macron avait défini un seuil de 5.000 nouveaux cas par jour pour pouvoir déconfiner. Or l'objectif semble s'éloigner : 13.750 cas positifs ont encore été enregistrés en France jeudi 10 décembre.
"Nous sommes sur une sorte de plateau", a reconnu le Premier ministre, et l'objectif, tout en permettant "de profiter des fêtes de fin d'année", est de "réduire le risque de devoir vivre un troisième confinement dans les prochains mois".
L'inquiétude est également forte dans plusieurs pays voisins.
En Allemagne, la hausse du nombre d'infections au COVID-19 est "préoccupante" et "a même empiré depuis la semaine dernière", a estimé jeudi 10 décembre l'Institut de veille sanitaire Robert-Koch (RKI), pour lequel de nouvelles restrictions doivent "être considérées" - comme l'avait déjà déclaré la chancelière Angela Merkel la veille.

Le pays a enregistré jeudi 10 décembre 23.679 nouveaux cas de coronavirus - un record - et 440 décès. La veille, le nombre de morts en une seule journée avait atteint un record, à 590.
L'Allemagne, présentée comme le "bon élève" de l'Europe durant la première vague au printemps, a enregistré depuis l'apparition du virus 1,2 million d'infections et plus de 20.000 morts, selon les données du RKI.
Au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé d'Europe (plus de 63.000 morts), le ministre de la Santé Matt Hancock, "particulièrement préoccupé" par une flambée de cas à Londres et dans le Sud-Est, a annoncé une campagne de dépistage chez les jeunes des zones les plus touchées.
Le gouvernement tchèque a prorogé jeudi 10 décembre jusqu'au 23 décembre l'état d'urgence devant le rebond du nombre de contaminations, demandant depuis mercredi 9 décembre aux restaurants de fermer à 20h00.
Dans le domaine économique, la Banque centrale européenne a renforcé jeudi 10 décembre son imposant dispositif de soutien à l'économie de la zone euro, toujours minée par la pandémie en attendant le déploiement des vaccins.
Parallèlement, les dirigeants de l'UE, réunis en sommet, sont parvenus à un compromis permettant de débloquer le plan de relance européen post-COVID de 750 milliards d'euros.
Surmortalité en Russie
En Russie, critiquée pour sa méthodologie de calcul des morts du coronavirus, l'agence des statistiques Rosstat a enregistré en octobre près de 50.000 décès supplémentaires par rapport à octobre 2019 - un total beaucoup plus élevé que le nombre de morts déclarés du coronavirus.
205.500 personnes sont décédées en octobre, faisant du mois d'octobre 2020 le plus meurtrier en Russie depuis plus de 10 ans.
Entre avril et fin octobre 2020, la surmortalité en Russie s'élève désormais à quasiment 165.000 morts par rapport à l'an passé, alors que depuis le début de la pandémie, seulement 45.280 morts du COVID-19 ont été officiellement enregistrés.

À l'échelle mondiale, la pandémie a fait au moins 1.570.398 morts et contaminé plus de 68,8 millions de personnes depuis fin décembre 2019.

AFP/VNA/CVN

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