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L'un des six robots acquis par l'hôpital Circolo de Varèse en Italie, près d'un malade du coronavirus, le 3 avril. |
Pilotés à distance, les six robots acquis récemment par l'hôpital s'activent auprès des malades, vérifiant les paramètres vitaux ou déclenchant des procédures indispensables au maintien en vie de ces malades durement atteints. Certains des robots sont blancs, dotés d'écrans et de capteurs sur ce qui fait office de tête, d'autres, plus simples, ressemblent à un petit balai noir sur roues avec une tête-écran rectangulaire. Tous semblent sortis d'un film futuriste.
En pilotant à distance ces bijoux d'électronique, médecins et infirmiers de cet hôpital de Varèse se protègent et économisent les équipements de protection. Et d'après les médecins, ces petits robots ont un autre atout : ils font sourire certains patients.
Tout près de la frontière suisse, Varèse est une des zones les plus épargnées de Lombardie, région qui concentre plus de la moitié des décès en Italie. Mais son hôpital a accueilli de nombreux patients des zones durement affectées, comme Bergame où les services sanitaires craquaient de toutes parts.
En Lombardie, le personnel médical a été "durement touché par le virus. Le fait que ces robots ne puissent être contaminés est quelque chose de formidable", dit Francesco Dentali.
Une infirmière manipule un robot nommé Ivo qui aide les patients infectés par le coronavirus le 3 avril à l'hôpital Circolo de Varese (Italie). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon l'Institut supérieur de la Santé, près de 10% des 120.000 contaminés officiellement recensés dans le pays appartiennent au personnel médical.
L'ordre des médecins a établi une liste de 70 médecins morts depuis le début de la pandémie, sans être en mesure de préciser si ces décès sont ou non imputables au virus.
Avec près de 15.000 morts (dont 8.300 en Lombardie), l'Italie est le pays le plus endeuillé du monde par le COVID-19, à en croire les bilans officiels.
Mais le nombre de décès est sans doute beaucoup plus élevé comme en attestent les premières données sur la surmortalité dans les zones touchées.
AFP/VNA/CVN