Virus Ebola: le Vietnam reste sur le qui-vive

Le ministère vietnamien de la Santé constate que le risque Ebola au Vietnam est faible mais qu'il est nécessaire de rester vigilant. Il demande aux localités de renforcer le contrôle des entrées aux frontières. Les hôpitaux sont appelés à rester vigilants pour détecter à temps les cas suspectés.

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Selon le ministère vietnamien de la Santé, le Vietnam a donné depuis 2014 un plan d’action pour faire face aux risques du virus Ebola. Cette année, l’épidémie, l'une des plus mortelles, a refait surface en avril en République démocratique du Congo. Le ministère de la Santé a organisé le 31 mai une réunion pour évaluer le risque Ebola au Vietnam et se préparer à tous les scénarii. Le Centre d'opérations d'urgence en santé publique (PHEOC Vietnam) a également tenu le 4 juin une conférence à ce sujet à Hanoï.

Analysant la situation actuelle, les experts ont constaté que le risque Ebola au Vietnam reste faible. Cependant, dans le but de prévenir tout risque, le ministère de la Santé a révisé son plan d’action pour mettre à jour les mesures nécessaires. Il a demandé au Département de la médecine préventive de se préparer un programme d’actions au cas où l’apparition de malades surviendrait au Vietnam. Il poursuit en outre sa coopération avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ainsi que les autres organes pour suivre de près la situation mondiale afin d’évaluer les risques et d'avancer les mesures appropriées.

Ledit ministère a également demandé aux villes et provinces ayant notamment des postes frontaliers de renforcer la surveillance dans lesdits postes ainsi qu’au sein de la communauté, afin de prévenir une pénétration du virus au Vietnam. Depuis la fin du mois de mai, un service de mesures des températures corporelles est installé dans les grands postes frontaliers et aéroports du pays. Les passagers aux températures élevées seront retenus pour un examen médical approfondi.

Un service de surveillance des températures corporelles installé à l’aéroport international de Dà Nang (Centre).

Les hôpitaux appelés à la vigilance

Les hôpitaux du pays sont requis de renforcer les activités de contrôle des contaminations, de rester vigilants pour détecter à temps les cas suspectés et de préparer des zones d’isolement et de quarantaine pour les patients. Les hôpitaux sont en outre appelés à se concentrer sur les activités de formations des cadres et employés sur cette maladie ainsi que sur d’autres maladies contagieuses comme la grippe A (H7N9) et le MER-CoV, entre autres.

Connu depuis 1976, le virus Ebola, du nom d'une rivière congolaise, est l'un des plus mortels. Il fut responsable de deux flambées épidémiques simultanées à Nzara (Soudan) et Yambuku (République démocratique du Congo). Certaines de ses souches entraînent des fièvres hémorragiques qui tuent dans 90% des cas.

D’après le ministère de la Santé, le Vietnam ne recense aucun cas d'Ebola. Aucun vol direct n'est effectué entre le Vietnam et la République démocratique du Congo frappée depuis avril par une nouvelle épidémie du virus. En particulier, le nombre de personnes entrées au Vietnam depuis la République démocratique du Congo reste minime, pas plus de dix passagers à l’aéroport international de Nôi Bài (Hanoï), une vingtaine à celui de Tân Son Nhât (Hô Chi Minh-Ville) et aucun à Dà Nang (Centre). Ces informations ont été rendues publiques par le directeur adjoint du Département de la santé préventive, relevant du ministère de la Santé, Dang Quang Tân, lors de la conférence du 4 juin du PHEOC Vietnam à Hanoï.

Une nouvelle épidémie du virus a frappé en avril dernier la République démocratique du Congo. L’OMS a donc révisé son évaluation du risque pour la santé publique et estime qu’il est très élevé au niveau national et élevé au niveau régional. Au niveau mondial, il reste faible pour l’instant.


Linh Thao/CVN

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