Villes côtières, développement vert

À la Une du numéro 34, le bleu dominait nettement. La ville littorale de Hai Phong (Nord) tenait la vedette et nous montrait ses plus beaux atours et un développement impressionnant et durable. Chouette, on allait parler de baignades à la plage, de crèmes solaires, de parties de foot acharnées, de dégustations de crabes et de concours de châteaux de sable.

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Tout ce que j’aime à Vung Tàu (Sud) par exemple, ma ville côtière de cœur.

En lisant le dossier, je m’apercevais que le sujet était beaucoup plus sérieux et que bien sûr le tourisme côtier allait être évoqué mais pas autant que d’autres aspects beaucoup plus techniques et stratégiques. On y lisait ceci : Au Vietnam, ''les villes côtières sont actuellement planifiées pour un développement selon un modèle multifonctionnel, axé sur quatre grands types : zones urbaines générales, zones urbaines administratives, zones urbaines touristiques, et zones urbaines industrielles et portuaires''.

On découvrait aussi que ''le concept de ville littorale n’est pas encore défini dans les documents juridiques vietnamiens''. On comprend ainsi qu’il devient urgent d’inclure ce concept dans la loi pour que ces villes soient spécifiques en vue d’un modèle de développement urbain côtier durable.

Le chercheur vietnamien Dang Viêt Dung suggère donc logiquement qu’''il est nécessaire d’élaborer des critères et des normes pour les villes littorales dans la classification urbaine afin de faciliter la détermination de leur emplacement et de leurs rôles fonctionnels, en particulier celles destinées à devenir des centres urbains clés''.

Sérieux et utile certainement. On trouvait aussi dans le dossier des tas de chiffres utiles comme les plus de 3.260 km de côtes, un million de kilomètres carrés d’eaux territoriales, deux archipels Hoàng Sa (Paracel) et Truong Sa (Spratly), quelque 3.000 autres archipels, îles et îlots, un indice marin élevé à environ 0,01 (100 km² de surface maritime pour 1 km² de superficie terrestre) soit 6 fois plus que la moyenne mondiale…

Enfin, la rédaction ne manquait pas de rappeler qu’il était bon d’ouvrir de nouvelles directions dans le processus de construction urbaine s’adaptant “au changement climatique, au développement durable, en harmonie avec la nature”. Elle prenait ainsi l’exemple de la province de Quang Nam (Centre) qui construit des centres urbains côtiers où il fait bon vivre. La mer y occupe une place importante dans sa stratégie de développement économique, apportant d’importants potentiels économiques et naturels propices au développement de nombreux secteurs maritimes importants.

J’ai refermé ce numéro 34 sur ma plage préférée de Vung Tàu en souhaitant de tout mon cœur que les nombreux développements futurs respecteront la durabilité, l’harmonie et l’identité locale.

Hervé Fayet/CVN

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