Vers une marque "Thon du Vietnam"

Lors des premiers jours de l’année lunaire, les navires des provinces Binh Dinh, Phu Yên et Khanh Hoa (Centre) ont fait de bonnes pêches de thon, qui, cependant, n'est pas pleinement exploité économiquement, faute de marque propre.

Port de pêche de Quy Nhon (province de Binh Dinh).

Tous les navires partis lors des jours du Têt ont réalisé d’importants bénéfices nets d’entre 50 et 100 millions de dôngs pour chaque patron et de six à dix millions pour chaque membre d’équipage.

Les quelques 400 navires du district de Hoài Nhon de la province de Binh Dinh aux 5.000 membres d’équipage à bord, et le même nombre, originaires de la province de Phu Yên, ont accueilli le Têt du dragon au large des côtes.

«Lors des jours précédant le Têt, j’ai réussi mon coup. Pendant cette campagne du 22 décembre au 8 janvier lunaire au large de Quy Nhon, nous avons pêché 21 thons totalisant une tonne, ainsi que trois tonnes de calmars. Charges d’exploitation déduites, mon bénéfice net est de 60 millions de dôngs, et chacun de mes marins pêcheurs en a reçu au moins six millions. Je n’ai jamais vu une si belle campagne», confie Phan Van Cang, capitaine d'un navire de pêche.

À cela s’ajoute que dans les ports de pêche du Centre, les entreprises Vinh Sam, Loi Anh, Thanh Son, Hong Ngoc et Khai Vi se sont trouvées en forte concurrence pour l’achat du thon, ce qui a fait augmenter les prix qui ont atteint de 115 à 170.000 dôngs le kilo.

Essor du thon du Vietnam

Selon les estimations du ministère de l’Industrie et du Commerce, le thon est l’un des trois produits d’exportation majeurs du Vietnam avec les poissons-chats tra et basa et les crevettes.

D’après les statistiques de l’Association du thon du Vietnam, la réserve nationale est de quelque 50.000 tonnes, et le volume exploitable durablement, de 17.000 tonnes, sachant qu’actuellement, les pêcheurs des deux provinces de Binh Dinh et de Khanh Hoà en exploitent près de 5.000 tonnes, et ceux de Phu Yên, 5.000 tonnes.

Le thon est l’un des trois produits d’exportation majeurs du Vietnam. 

La majorité de ces thons sont exportés au Japon, à Taïwan (Chine), aux États-Unis, en Australie et en Union européenne. Toutefois, il s’agit de produit entier brut car le pays ne possède pas encore d’usine de transformation, avec pour conséquence une commercialisation sous des marques étrangères, et donc une faible valeur ajoutée et une absence de notoriété.

Sur ce point, la sarl Vinh Sâm (province Phu Yên) et les cinq investisseurs japonais ont, dans le courant de 2011, créé un joint-venture de transformation et de commerce de thon, lequel créera à cet effet une marque «Thon de Phu Yên».

Sa directrice Trinh Thi Ngoc Sâm a indiqué que «fin février, nos partenaires japonais nous enverrons un navire frigorifique pour récupérer le thon au large. Pour les deux premières années, il s’agit d’une mise à disposition gratuite qui se poursuivra au-delà par une location. Les cours d’achat iront, selon la qualité, de 12 à 20 dollars le kilo, et notre joint-venture qui commencera son activité en mars prochain devrait pouvoir exporter suivant notre prévisionnel d’exploitation d’entre 2.000 et 3.000 tonnes par an».

Et «malgré les difficultés que nous rencontrons, nous sommes fermement déterminés à créer la marque +Thon de Phu Yên+, ainsi que de la faire connaître dans le monde entier pour qu’elle acquiert de la notoriété auprès du consommateur...», a-t-elle conclu.

Duy Minh/CVN

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