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Des militants réclament le départ du président Maduro, le 11 janvier 2019 à Caracas. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le Parlement vénézuélien, seule institution contrôlée par l’opposition, a appelé vendredi 11 janvier à une mobilisation le 23 janvier en faveur d’un "gouvernement de transition", au lendemain de l’investiture du président Nicolas Maduro pour un deuxième mandat contesté.
Le président de cette assemblée, Juan Guaido, a rappelé devant un millier de partisans réunis à Caracas que la Constitution vénézuélienne lui donnait la légitimité pour assumer le pouvoir dans le cadre d’un gouvernement de transition. Le 5 janvier, le Parlement s’est déclaré seul pouvoir légitime et a annoncé qu’il allait former un "gouvernement de transition" avant d’organiser de nouvelles élections.
"Est-il suffisant que nous nous en tenions à la Constitution sous une dictature? Non. Le peuple vénézuélien, l’armée et la communauté internationale doivent nous porter au pouvoir", a déclaré M. Guaido.
Le président du Parlement a appelé à une "grande mobilisation dans tous les coins du Venezuela" le 23 janvier prochain. La date fait symboliquement référence au 23 janvier 1958, date de la chute du dictateur Marcos Perez Jimenez.
"Vacance du pouvoir"
Une partie de l’opposition a demandé à Juan Guaido de prêter serment comme président en raison de la "vacance du pouvoir" qui existe, selon elle, après le rejet du deuxième mandat de Maduro par les députés et une bonne partie de la communauté internationale.
Les États-Unis ont réitéré leur soutien au Parlement vénézuélien, qu’ils considèrent comme "le seul organe légitime du pouvoir, dûment élu par le peuple vénézuélien", a dit dans un communiqué John Bolton, conseiller à la Sécurité nationale du président américain Donald Trump.
Le gouvernement brésilien du nouveau président d’extrême droite Jair Bolsonaro a lui aussi salué dans un communiqué la disposition de M. Guaido à "assumer constitutionnellement la présidence du Venezuela".
Jeudi 10 janvier, Nicolas Maduro a été investi pour un deuxième mandat de six ans devant la Cour suprême, et non devant le Parlement comme le prévoit la Constitution. Depuis l’installation des députés début 2016, les décisions du Parlement sont systématiquement annulées par la Cour Suprême, composée de fidèles du régime.