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Le Suisse Stan Wawrinka et son trophée, le 11 septembre à l'US Open. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Wawrinka a terrassé le N°1 mondial et tenant du titre en quatre sets 6-7 (1/7), 6-4, 7-5, 6-3 au terme de trois heures et 55 minutes d'une finale d'une grande intensité.
Le N°3 mondial a ajouté un quinzième titre à son palmarès qui comptait déjà un sacre à l'Open d'Australie (2014) et à Roland Garros (2015).
Wawrinka revient de loin dans ce tournoi, puisqu'il avait dû repousser une balle de match contre le Britannique Daniel Evans qu'il avait fini par battre en cinq sets (4-6, 6-3, 6-7 (6/8), 7-6 (10/8), 6-2) en 8e de finale.
La finale a été, en comparaison, bien moins difficile à gérer pour le Suisse qui a fait craquer "Djoko", avec sa résilience en défense, sa prise de risques (46 coups gagnants) et son réalisme (6 balles de break sur 10 concrétisées, contre 3 sur 17 pour Djokovic) lorsqu'il s'est retrouvé en position de prendre le service de son adversaire.
De son côté, Djokovic qui avait eu un parcours relativement aisé jusqu'à la finale à la faveur des forfaits et abandons de trois de ses six précédents adversaires, n'a pas eu sa sérénité habituelle.
Le Serbe a certes remporté la première manche au tie break, mais il avait déjà connu une sérieuse alerte : il avait idéalement débuté sa septième finale à "Flushing" en prenant le service de son adversaire pour mener 3-0, puis 4-1 et 5-2, avant de concéder trois jeux de suite.
Dans le jeu décisif, Wawrinka a coincé physiquement et concédé la manche en 58 minutes de jeu.
Mais le Suisse qui n'avait remporté que quatre de ses 23 précédents duels avec "Djoko", a pris l'ascendant dès le début de la deuxième manche et l'a conservé jusqu'au terme de la soirée.
Le scénario des 2e et 3e sets a été quasiment identique : Djokovic a laissé passer plus d'une fois sa chance et Wawrinka lui a fait payer cher avec son redoutable revers et ses accélérations le long de la ligne.
Mené deux manches à une, le roi du tennis masculin, vainqueur en 2016 de l'Open d'Australie et de Roland Garros, mais éliminé dès le 3e tour à Wimbledon, a capitulé.
Onze finales de suite remportées
Touché à un orteil du pied droit, atteint au moral, il n'a plus marqué que trois jeux et offert la victoire à Wawrinka sur la deuxième balle de match avec une 46e et dernière faute directe.
Le vainqueur du tournoi Stan Wawrinka (droite) et Novak Djokovic, le 11 septembre à l'US Open |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"La victoire de Stan est complétement méritée, il a fait preuve de plus de courage et de réalisme dans les moments importants", a admis Djokovic.
"Cela s'est joué à quelques points, mais cela reste une belle quinzaine pour moi, car je n'étais pas certain de pouvoir jouer ce tournoi", a rappelé le Serbe, diminué par une blessure à un poignet en août.
Il a tiré toutefois un bilan positif du rendez-vous new-yorkais qu'il a bien failli manquer : "Je me suis décidé huit-neuf jours avant le début du tournoi, arriver en finale, ce n'est pas donc pas si mal dans ces conditions", a-t-il insisté.
Wawrinka a tenu à rendre hommage à son adversaire : "J'en suis là à cause de toi, tu as tellement fait pour le tennis, tu m'as poussé à atteindre ce niveau", a-t-il insisté lors de la cérémonie de remise des prix où il a reçu un chèque de 3,5 millions de dollars.
"Je suis vidé, émotionnellement et physiquement, cela a été un combat très dur contre Novak, j'ai encore du mal à réaliser", a admis le Suisse qui a remporté sa onzième finale de suite, dont ses trois finales en Grand Chelem.
AFP/VNA/CVN