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Des sourires et une belle complicité, des larmes et une grande émotion. Le public de Flushing Meadows n'a certes pas assisté au sacre tant attendue de sa favorite, la N°1 mondiale Serena Williams, éliminée la veille à la surprise générale par Vinci et privée, du même coup, du Grand Chelem. Mais les spectateurs new-yorkais n'ont pas eu à se plaindre de cette première finale 100% italienne de l'histoire des tournois du Grand Chelem, flamboyante et émouvante.
L'Italienne Flavia Pennetta pose avec le trophée de l'US Open, le 12 septembre. |
À 33 ans, Pennetta a signé le succès le plus retentissant de sa carrière, avec autorité. Elle a dominé Vinci, qu'elle connaît depuis leurs neuf ans, en une heure et trente-trois minutes. Le premier set a été disputé et s'est décidé dans un jeu décisif mené de bout en bout par Pennetta, victorieuse la veille de la N°2 mondiale Simona Halep. La seconde manche n'a en revanche donné lieu à aucun suspens : Pennetta, première Italienne à être entrée dans le top 10 mondial, en 2009, a écoeuré sa compatriote, 43e mondiale, avec sa détermination et ses coups gagnants (28 au total).
Pennetta a concrétisé sa première balle de match et les deux joueuses se sont ensuite longuement étreintes. Elles ont attendu la cérémonie protocolaire, assises côte à côte, tout sourire et complices.Sous les premières gouttes de pluie, tant redoutées mais qui ont finalement attendu avec bienveillance la balle de match, Pennetta a reçu le plus beau trophée de sa carrière, pour son onzième titre en simple.
Le record de Bartoli battu
"Je suis très heureuse, je n'ai jamais pensé aller aussi loin dans ce tournoi, c'est incroyable", a souligné celle qui partage la vie de Fabio Fognini, tombeur au 3e tour de l'ancien N°1 mondial Rafael Nadal et présent dans les tribunes. Au moment de conclure son discours, après les remerciements d'usage, elle a pris tout le monde de court en annonçant qu'elle allait tirer sa révérence en fin de saison.
L'Italienne Flavia Pennetta pose avec le trophée de l'US Open, le 12 septembre. |
"Toute joueuse rêve de rentrer chez elle avec un tel trophée et de finir sur une telle note, c'était mon dernier match à l'US Open", a-t-elle expliqué, déclenchant dans l'assistance larmes et applaudissements.
La joueuse de Brindisi, qui a remporté la Fed Cup à quatre reprises, a donc gardé le meilleur pour la fin.
Grâce à ce succès, elle va bondir lundi 14 septembre à la 8e place mondiale, le meilleur classement de sa carrière, et elle a établi un nouveau "record de persévérance" en décrochant un premier titre majeur à sa 49e participation -la Française Marion Bartoli détenait le record jusque-là avec 47 tournois pour son sacre à Wimbledon en 2013.
Mieux encore, Pennetta est devenue la première Italienne à remporter le tournoi new-yorkais et la deuxième à décrocher un titre majeur depuis le début de l'ère Open après Francesca Schiavone à Roland-Garros en 2010.
Son adversaire, elle, a charmé encore le public de "Flushing", pas revanchard, avec ses sourires et ses plaisanteries : elle a ainsi fait mine de dérober le trophée de Pennetta qui venait de lui rendre un hommage appuyé.
"J'étais un peu fatiguée en particulier dans le premier set, j'ai perdu en finale, mais je suis très heureuse et très heureuse aussi pour Flavia", a insisté Vinci.
AFP/VNA/CVN