>>À New York, le chef Eric Ripert rouvre sa cuisine
>>Michelin sacre pour la première fois un Japonais en France, Kei Kobayashi
Une première édition du guide Michelin datant de 1900 photographiée le 19 juillet, jours avant une mise aux enchères à Clermont-Ferrand. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Vendredi 24 juillet, à l'Hôtel des ventes de Clermont-Ferrand (Centre de la France), le guide a été adjugé pour 26.500 euros hors frais à un chef étoilé français, soit 33.549 euros payés par l'acheteur.
Le dernier record remonte à 2015, avec une vente à 22.000 euros hors frais.
Bernard Vassy, commissaire-priseur cité dans un communiqué, a souligné "l'attachement des collectionneurs" et en particulier des chefs étoilés à la marque "Guide Rouge Michelin", avec un millésime dont la valeur "a pratiquement été multiplié par cinq" en vingt ans.
En 1900, le petit livret rouge avait été diffusé gratuitement à quelque 35.000 exemplaires par la marque au Bibendum avec l'objectif "d'inciter et de faciliter les voyages automobiles de ville à ville", a expliqué Pierre Gabriel Gonzalez, organisateur de la Convention internationale des collectionneurs Michelin.
Le guide donnait ainsi "les coordonnées dans chaque ville par ordre alphabétique de l'hôtel, du forgeron qui s'était initié à la réparation des voitures, de l'épicier qui vendait les bidons d'essence...".
Le guide est devenu payant en 1920, année où Michelin a retiré la publicité de ses pages et commencé à recommander des restaurants.
Aujourd'hui, "les chefs de cuisine exposent souvent dans l'entrée de leurs restaurants les guides dans lesquels ils sont cités" et "petit à petit, un certain nombre d'entre eux se sont pris au jeu d'avoir la collection complète", a détaillé Gonzalez.
En 2000, l'un des premiers guides 1900 mis aux enchères avait été vendu au chef étoilé Pierre Troisgros.