Au total, il y aura 600 appartements à louer pour une modique somme. Objectif : éviter un turn-over du personnel en lui offrant de meilleures conditions de vie et ainsi stabiliser la production.
Neuf immeubles de 5 étages ont été construits grâce aux investissements de la cimenterie de Huu Nghi, implantée dans la zone industrielle de Thuy Vân. Ils permettent de loger quelque 2.000 ouvriers. Inaugurés en septembre dernier, ces immeubles sont entourés d'une crèche, d'une infirmerie, d'un supermarché, de terrains de sport... Tous les appartements, d'environ 40 m² chacun, sont loués. Plus de 90% des locataires sont originaires de la campagne.
"C'est début 2007 que nous avons décidé de mettre en chantier ces immeubles, fait savoir Nguyên Thi Yên, présidente du conseil d'administration de la cimenterie. Pour stabiliser la production et éviter un turn-over des ouvriers, le plus important est de leur garantir tout d'abord une vie et un logement décents".
Les travaux ont coûté près de 200 milliards de dôngs "mais c'est pour nous un investissement rentable à long terme", estime Phùng Van Ngu, président du syndicat de la cimenterie.
Selon les ouvriers, les procédures de location sont très simples. Après un an, ils n'ont même pas encore versé d'argent. Autre surprise, chaque matin, "la cimenterie offre aux locataires un petit-déjeuner gratuit. Le loyer mensuel est resté inchangé, de 50.000 à 115.000 dôngs en moyenne par personne", informe Trân Viêt Hùng, chef du comité de gestion des immeubles.
Ces appartements sont loués non seulement par des ouvriers célibataires mais aussi par des couples avec enfants. C'est le cas de Thai et Dang, qui travaillent depuis 4 ans dans la zone industrielle de Thuy Vân. Ils confient : "Auparavant, nous devions louer à l'extérieur de la zone industrielle. Depuis que nous avons emménagé ici, notre vie est plus facile et nous avons même pu faire venir des proches".
Selon les statistiques, l'an passé, on dénombrait dans le pays environ 700.000 travailleurs ayant besoin d'un appartement dans un HLM. Mais seulement 7% à 10% d'entre eux ont pu bénéficier de ce type de logement, financé par l'État ou des entreprises privées.
Linh Thao/CVN