Une pagode en Nouvelle-Zélande préserve le vietnamien

Au cœur de la ville d’Auckland, la pagode Bao Ân s’est transformée en un véritable sanctuaire dédié à la langue et la culture vietnamiennes. Elle est devenue un point de rassemblement essentiel pour la communauté vietnamienne en Nouvelle-Zélande.

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Un cours de vietnamien à la pagode Bao Ân à Auckland, en Nouvelle-Zélande.
Photo : CTV/CVN

Chaque dimanche après-midi, dans la pagode Bao Ân retentissent les voix joyeuses des jeunes enfants vietnamiens résidant à Auckland, en Nouvelle-Zélande. De 14h00 à 16h00, des cours de vietnamien sont dispensés par l’enseignante Nguyên Thi Kim Thoa et la bonzesse Thich Nu Nhuân Phap. Ces cours permettent aux enfants de communiquer en vietnamien avec leur famille et de mieux comprendre leur pays d’origine.

La bonzesse Thich Nu Nhuân Phap partage son approche pédagogique : “J’enseigne aux enfants comme s’il s’agissait d’une nouvelle langue, en commençant par l’alphabet, puis la ponctuation et la formation des mots, avant d’aborder la signification”.

Dans une autre salle de classe de la pagode Bao Ân, Mme Kim Thoa initie les élèves au vietnamien à travers des chansons. “Les cours de vietnamien ont lieu depuis de nombreuses années à la pagode Bao Ân. En tant qu’enseignante en primaire, je souhaite que les enfants se familiarisent avec les mots de la vie quotidienne, ce qui leur permettra de bien communiquer avec leurs grands-parents, leurs parents ou leurs amis vietnamiens. Plus largement, je veux les guider vers l’éthique et les traditions nationales”, confie-t-elle.

Ces cours de vietnamien sont le fruit des efforts dévoués du vénérable Thich Quang Phuc, abbé de la pagode Bao An. Il explique sa motivation : “Je souhaite que mes enfants puissent parler vietnamien avec leurs grands-parents et leurs parents. Lorsqu’ils retournent au Vietnam, ils peuvent converser en vietnamien avec des amis du même âge. Je suis très heureux de voir que de nombreux enfants, malgré leur intégration dans les écoles en Nouvelle-Zélande et leur familiarité avec des amis internationaux et de nouvelles langues, parviennent à préserver leurs racines vietnamiennes”.

Les enfants apprennent le vietnamien avec une méthode facile et efficace.
Photo : CTV/CVN

La pagode Bao Ân est devenue un point de rassemblement essentiel pour la communauté vietnamienne en Nouvelle-Zélande. Sa position centrale en fait un lieu privilégié pour les activités liées à la culture vietnamienne.

Lorsque l’équipe nationale féminine vietnamienne a quitté la Nouvelle-Zélande à l’issue de sa participation à la Coupe du monde féminine de football 2023, l’entraîneur Mai Duc Chung a souhaité soutenir un lieu lié au Vietnam dans ce pays. La FIFA a immédiatement suggéré la pagode Bao Ân, étant donné qu’elle est fréquentée par la communauté. Après la compétition, l’équipe nationale féminine a généreusement offert à la pagode toutes les bouteilles d’eau non utilisées fournies par la FIFA. Cette initiative a permis de soutenir la pagode dans un contexte où l’eau potable est coûteuse dans certaines villes de l’île du Nord, comme Auckland, où les habitants dépensent jusqu’à 100 dollars néo-zélandais, soit environ 1,5 million de dôngs par mois, uniquement pour l’eau, pour une famille de deux à trois personnes.

Bien plus qu’un simple lieu de culte

En plus de son rôle en tant que centre de pratique religieuse et culturelle pour la communauté vietnamienne, la pagode Bao Ân joue un rôle essentiel dans la préservation et la diffusion de la langue vietnamienne. Chaque dimanche, de 14h00 à 16h00, une trentaine d’enfants, de différentes religions et nationalités, se réunissent à la pagode pour apprendre le vietnamien.

La pagode Bao Ân est bien plus qu’un simple lieu de culte. Elle est devenue un symbole vivant de l’engagement de la communauté vietnamienne envers sa langue et sa culture. À travers les cours de vietnamien et les activités culturelles organisées à la pagode, les enfants peuvent maintenir leur lien avec leurs racines et renforcer leur identité culturelle.

Grâce à la présence de cette pagode, la langue vietnamienne continue de résonner à Auckland, préservant ainsi un morceau précieux du patrimoine vietnamien à des milliers de kilomètres de distance. La pagode est une source d’inspiration et un exemple de la manière dont les communautés peuvent travailler ensemble pour préserver leur héritage culturel et linguistique, tout en s’épanouissant dans leur pays d’adoption.

An Ngoc - Phuong Nga/CVN

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